L'union fait la force
Depuis plusieurs années, l’arrondissement travaille à dynamiser ses artères commerciales. Son appui va dans ce sens.
Regroupant les marchands et propriétaires de la rue Notre-Dame Ouest et de l’avenue Atwater, l’organisme Quartier du canal (www.quartierducanal.com) a vu le jour en 2010 pour faire la promotion de ce pôle commercial, faire connaître son potentiel économique et sa diversité culturelle.
Mais là, on souhaite pousser les choses plus loin avec la création d’une SDC, une association à but non lucratif, qui travaillerait au développement économique du secteur. «Depuis l’an passé, il y a une démarche très sérieuse de se former en SDC», indique le maire de l’arrondissement, Benoit Dorais.
«Le but: faire la mise en marché du quartier», explique le président de Quartier du canal, Paul-Émile Rioux. «Le mot à retenir: marketing», dit-il. On veut en faire une destination commerciale pour les gens de l’arrondissement et d’ailleurs. «Nous voulons mettre le tag « Quartier du canal » dans la bouche des gens», insiste M. Rioux.
Pour Benoit Dorais, il s’agit en effet «de créer un engouement, une synergie, une ébullition dans le secteur».
Dans une volonté de complémentarité avec les services déjà offerts, il importe aussi de «faire venir des commerce que l’on n’a pas», ajoute M. Rioux.
«Plus on réussit à attirer des commerçants, plus on en attire d’autres», constate le maire Dorais.
Autre objectif: «lutter contre les fuites commerciales», note Paul-Émile Rioux. Une analyse réalisée il y a quelques années par l’agence Convercité, en collaboration avec le Regroupement économique et social du Sud-Ouest et l’arrondissement, évaluait les fuites commerciales à environ 225 M$ annuellement pour l’ensemble de l’arrondissement.
«On va se faire accompagner par les gens de Convercité», précise d’ailleurs M. Rioux. «On veut faire les choses correctement.» Depuis sa fondation en 1994, l’agence a contribué à l’émergence de plusieurs sociétés de développement commercial à Montréal.
Définir le territoire
L’une des premières choses à faire consistera à définir le territoire de la SDC.
Atwater et Notre-Dame sont des incontournables, signale Paul-Émile Rioux. Mais on vise plus large. Il évoque une zone, et pas seulement une rue, comme c’est le cas pour plusieurs SDC. «On veut faire les choses différemment – pas juste un territoire qu’on veut définir par une rue», dit-il. «Nous allons spécifier le territoire avec Convercité.» «Elle se veut plus une SDC géographique», souligne Benoit Dorais.
Pour M. Rioux, il faut «rallier Saint-Henri, la Petite-Bourgogne et Griffintown». «La notion d’inclusion est très importante», dit-il.
On en est donc à cette étape et à rencontrer les commerçants afin de recueillir leur appui au projet. «Nous allons parler aux nouveaux et aux gens qui sont là depuis longtemps», indique Paul-Émile Rioux.
Être membre d’une SDC implique pour un commerçant le versement d’une cotisation annuelle. «On veut quelque chose d’abordable pour tout le monde», mentionne par ailleurs M. Rioux.
La seconde étape consistera à déposer à l’arrondissement une demande officielle pour la création d’une SDC.
Benoit Dorais estime qu’une SDC présente des avantages. «Il y a déjà une ébullition, on le voit», dit-il. Et à son avis, «ça peut accélérer» les choses.
La nouvelle société pourrait voir le jour en 2014. «On vise cette année-ci», lance avec confiance Benoit Dorais.
L’arrondissement compte déjà une SDC sur son territoire, la SDC Plaza-Monk. Créée en 1981, elle regroupe environ 175 membres.