Bernier doit avoir sa chance
«Une question qui laisse pantois bon nombre de supporters (et d’analystes) du bleu-blanc-noir, c’est l’obstination de Frank Klopas à laisser son capitaine Patrice Bernier hors du onze partant, au profit de Collen Warner.»
Mis à part pour le sympathique Warner, passé chez l’ennemi torontois depuis, ces lignes que j’écrivais ici même en avril de l’an dernier restent malheureusement d’actualité. Remplacez «Collen Warner» par «Marco Donadel» ou «Callum Mallace» et le tour est joué!
Dans le cas de Mallace, on peut à la limite comprendre l’entraîneur de préparer la relève au milieu et de voir un certain potentiel chez l’Écossais de 25 ans. Il est cependant difficile de saisir pourquoi il compte presque trois fois plus de minutes accumulées que Bernier en 2015, surtout que, malgré ses 35 ans bien sonnés, le Brossardois a su profiter de chacune de ses sorties pour prouver sa valeur sur le terrain, surtout lorsque son équipe en a besoin de tenir le ballon ou de se porter vers l’avant. Facettes dans lesquelles ni Mallace, ni Nigel Reo-Coker n’ont su convaincre.
Du côté de Donadel, la logique derrière son utilisation est plutôt douteuse. C’est comme si son CV européen lui avait donné d’entrée de jeu un passe-droit, au sein d’un groupe qui se vante pourtant de faire primer le mérite sur tout (remarquez que cela s’applique également à Reo-Coker). À part une bonne première demie lors du match retour contre América, son apport global reste très limité.
«L’entraîneur a des décisions difficiles à prendre, l’important c’est que le groupe demeure soudé, a relativisé Bernier après l’entraînement d’hier. Le terrain va parler pour moi, je ne vais pas faire toute sorte de déclarations. Le coach a déjà son stress et je ne vais pas me mettre en avant du groupe.»
Lorsqu’il revient sur la fâcheuse habitude de son équipe à sortir endormie en deuxième demie, le capitaine montréalais est catégorique: «Il y a une attitude que nous devons avoir et, présentement, nous ne sommes pas tous à la même page à ce niveau. Certains l’ont et le démontrent, d’autres moins. Il faut cette volonté de ne pas vouloir perdre et de tout donner, surtout quand on joue chez nous.»
Si Frank Klopas tient à son poste, il devra faire preuve de souplesse au cours des prochaines semaines. En laissant un leader qui prêche par l’exemple sur le banc, il ne se prive pas seulement d’un élément important sur le terrain, il envoie également un bien mauvais message à ses troupes.
La victoire se fait attendre…
La dernière victoire de l’Impact en MLS remonte au 20 septembre 2014. Il avait battu les Earthquakes de San Jose 2-0. À ses 25 derniers matchs de championnat, le onze montréalais présente une fiche désastreuse de 4-14-7.