Coup d’oeil sur la Coupe du monde féminine de la FIFA
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Après plusieurs années de préparatifs et de préludes, c’est finalement samedi que débutera la Coupe du monde féminine FIFA Canada 2015! Cette septième édition du tournoi, la plus importante jamais organisée, avec 24 équipes participantes, sera partagée entre 6 villes hôtesses: Moncton, Montréal, Ottawa, Winnipeg, Edmonton et Vancouver.
Autre première – celle-ci beaucoup moins réjouissante –, le Mondial canadien sera entièrement disputé sur des surfaces synthétiques, une décision décriée par les joueuses, qui font valoir, avec raison, que ce ne pourrait jamais être le cas pour une Coupe du monde masculine.
Quoi qu’il en soit, ça va faire le plus grand bien au monde du soccer, pour la durée du tournoi à tout le moins, de voir l’acronyme FIFA associé à autre chose que la corruption et l’avarice.
Voici sans plus tarder un aperçu de chacun des six groupes et leurs favoris.
GROUPE A
Tête de série : Canada (huitième rang mondial FIFA)
Beaucoup de chemin a été parcouru par l’équipe canadienne depuis le fiasco de l’Allemagne 2011, où elle avait terminé bonne dernière. Sous la tutelle de John Herdman, le Canada a su gravir les échelons du soccer mondial, comme en fait foi cette improbable médaille de bronze aux Jeux de Londres, un an plus tard. C’est l’ultime chance pour la génération dorée de Christine Sinclair de rafler le titre le plus convoité, et la possibilité de le faire devant les siens sera sans doute une grande source de motivation pour l’équipe unifoliée.
Autres équipes : Chine – Nouvelle-Zélande – Pays-Bas
GROUPE B
Tête de série : Allemagne (premier rang mondial FIFA)
Ayant survolé les qualifications avec un dossier parfait de 10 victoires et 62 buts marqués, les Allemandes arrivent avec le sceau de favorites. À part pour la Norvège, qui lui a donné du fil à retordre en finale de l’Euro 2013, pour finalement s’incliner 1-0, l’Allemagne ne devrait pas être inquiétée outre mesure en phase de groupes.
Autres équipes : Norvège – Thaïlande – Côte d’Ivoire
GROUPE C
Tête de série : Japon (quatrième rang mondial FIFA)
Championnes en titre, les Japonaises ont ce qu’il faut pour compléter le doublé, surtout qu’elles ne devraient pas sortir trop amochées d’un groupe assez prenable. Le milieu de terrain est la grande force du Japon, actuel champion d’Asie.
Autres équipes : Suisse – Cameroun – Équateur
GROUPE D
Tête de série : États-Unis (deuxième rang mondial FIFA)
Avec trois équipes dans le top 10 mondial, le groupe D est celui qu’on peut qualifier de «Groupe de la mort». Les États-Unis devraient tout de même faire respecter la logique et terminer en tête, tandis que la lutte entre la Suède et l’Australie pour le deuxième rang pourrait être des plus enlevante.
Autres équipes : Suède – Australie – Nigeria
GROUPE E
Tête de série : Brésil (septième rang mondial FIFA)
Malgré qu’il se soit qualifié à chacune des éditions du tournoi, et qu’il compte Marta, la plus grande buteuse en Coupe du monde, dans ses rangs (13 buts, à égalité avec l’Allemande Brigit Prinz, maintenant retraitée), le Brésil n’a jamais remporté les grands honneurs. Avec un groupe relativement aisé, les Brésiliennes pourront se concentrer sur leurs bêtes noires: les États-Unis et l’Allemagne.
Autres équipes : Espagne – Costa Rica – Corée du Sud
Le Canada, dont Montréal, accueille du 6 juin au 5 juillet la Coupe du monde féminine de la FIFA, où s’affrontent les meilleures joueuses de soccer de la planète. Si le jeu masculin ponctué par des feintes théâtrales et des blessures imaginaires vous énerve, vous aimerez le jeu des dames, moins promptes à tenter d’influencer l’arbitre en se jetant par terre. Bonne coupe!
GROUPE F
Tête de série : France (troisième rang mondial FIFA)
Même si elle a été une des dernières nations européennes à boucler sa qualification pour la Coupe du monde, la France vient au Canada avec de grandes aspirations. Bien que l’Angleterre puisse leur causer quelques soucis, les Bleues devraient sortir en tête de ce groupe.
Autres équipes : Angleterre – Mexique – Colombie.
Scandale de la FIFA, la Coupe du monde sera-t-elle affectée?
Bien que le moment soit plus que mauvais pour se retrouver à l’avant-plan de la scène médiatique mondiale en portant bien haut la bannière FIFA, le comité organisateur canadien n’a pas à s’inquiéter outre mesure pour son image.
Le bourbier dans lequel se trouve la FIFA continuera d’éclabousser dans les prochains mois bon nombre d’acteurs, plus et moins connus, de cette saga aux allures de thriller policier, mais heureusement pour Soccer Canada, il serait fort surprenant que la Coupe du monde féminine fasse partie des éléments corrompus qui seront scrutés à la loupe durant cette période.
Je ne crois pas non plus que le scandale ait un quelconque impact sur l’affluence aux matchs. Bon nombre de Canadien(ne)s attendent cet événement avec impatience, et il serait étonnant que les touristes qui ont planifié d’y assister, décident de faire demi-tour à la lumière de ce scandale.
Les plus grands perdants dans toute cette histoire sont les commanditaires de la FIFA, qui déboursent des sommes astronomiques pour être finalement associés à tout ce qui se fait de pire en termes d’éthique corporative.