L’Impact est tout près du but
Samedi dernier au Colorado, il aura fallu un éclair de génie de Didier Drogba (qui d’autre?) pour illuminer, le temps d’un instant, un match des plus soporifiques.
Le coup franc parfait de l’Ivoirien et la vigilance d’Evan Bush auront permis au onze montréalais de faire un énorme pas en avant dans la course aux séries, arrachant aux Rapids une troisième victoire à l’étranger cette saison, par la marque de 1 à 0.
«Ce n’était pas beau du tout, avouait Bush après le match. Nous avions l’air d’une équipe fatiguée, et ça se comprend, mais nous avons fait ce qu’il fallait pour nous accrocher.»
La fatigue était en effet palpable du côté de l’Impact, qui disputait un troisième match sur la route en huit jours, dans l’altitude des Rocheuses qui plus est. Malgré sa performance transparente, le bleu-blanc-noir n’a pas eu le monopole de la médiocrité, devant un rival blasé, terne et abonné aux bas-fonds de la division Ouest.
En plus de lui avoir permis de consolider sa sixième place dans l’Est, cette victoire s’avère d’une importance capitale pour les hommes de Mauro Biello, qui devaient absolument rebondir après une séquence de deux revers, dont une performance particulièrement difficile contre les Red Bulls, mercredi dernier, à New York.
Bien que leur place en séries ne soit toujours pas garantie, une récolte de deux points lors des deux derniers matchs de la saison serait suffisante pour les Montréalais, qui disputeront samedi un quatrième match de suite sur la route, en Nouvelle-Angleterre, avant de recevoir le Toronto FC le 25 octobre, en tombée de rideau.
Marre du double standard
Chaque semaine, je regarde presque tous les matchs de la MLS et je ne peux que constater, avec toute la distance du monde, que l’Impact de Montréal est victime d’un profilage arbitral quasi systématique.
• Loin de moi l’idée de nier que le bleu-blanc-noir compte quelques kamikazes du crampon en son sein (Salut Lolo! Ciao Marco!), ce serait de bien mauvaise foi.
• Il demeure cependant évident que, d’une semaine et d’un arbitre à l’autre, les fautes commises par les Montréalais sont rarement sujettes à la nuance. On sort le carton sans retenue dès les premières minutes, sans le moindre avertissement verbal habituellement réservé aux autres, et on influence ainsi les matchs d’entrée de jeu.
• Même lorsqu’il évolue à domicile, l’Impact semble rarement (pour ne pas dire jamais) bénéficier de la toute petite clémence habituellement réservée aux hôtes. Il est clair que les hommes de Biello doivent faire une sérieuse introspection au chapitre de la discipline, mais il serait tout aussi nécessaire que les officiels de cette ligue, qui tire ironiquement une grande fierté de son jeu physique, cessent une bonne fois pour toutes ce petit manège devenu trop peu subtil.