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Des balises pour sécuriser une zone scolaire de la rue Beaubien Est

. Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Après l’implantation du 30 km/h autour des parcs et des écoles, Rosemont–La Petite-Patrie a aménagé 20 balises, affichant la limite de vitesse, au centre de la chaussée sur la rue Beaubien Est. Un projet pilote pour apaiser davantage la circulation.

Ce tronçon de 300 mètres de la rue Beaubien Est, entre les 25e et 31e avenues, traverse trois zones scolaires d’écoles primaires qui regroupent au total 800 élèves.

«Il y avait un besoin d’aller plus loin que la réduction de la vitesse, avec des obstacles qui allaient créer un ralentissement, explique Guillaume Lavoie, conseiller du district Marie-Victorin. C’est unique à Montréal.»

Au total, 20 balises, appelées délinéateurs, ont été installées sur l’artère, à un intervalle d’une douzaine de mètres l’une de l’autre.

«Le sentiment que la rue devient plus étroite contribue réellement à la réduction de la vitesse. Il est important que les automobilistes ralentissent dans une zone scolaire à haute vulnérabilité», ajoute M. Lavoie.

«La première plainte des citoyens est la vitesse. Ils nous demandent que l’on fasse en sorte que les véhicules roulent plus lentement», renchérit le maire, François Croteau.

Faire davantage
L’arrondissement entend également créer des aménagements sur ce tronçon, l’an prochain.

«Nous planifions une phase 2 des saillies de trottoirs dans le secteur, pour faciliter la traverse des piétons et des personnes à mobilité réduite», indique M. Croteau.

L’arrondissement a déjà implanté plus de 200 saillies et quelque 300 dos-d’âne pour offrir un meilleur partage de la route, comme exposé, en mai 2014, lors du dévoilement de son Plan local de déplacement.

Ce projet pilote a été annoncé alors que se déroule le Mois du piéton, en octobre, organisé pour une huitième année consécutive au Québec.

«Il faut réintroduire la culture du piéton et lui redonner la première place dans l’espace public. On doit faire en sorte que tout le monde se sente en sécurité. Cela passe par des aménagements physiques qui favorisent les piétons, mais qui n’empêchent pas les voitures de circuler», note M. Croteau, affirmant que de plus en plus de parents ont peur de laisser leurs enfants aller à l’école à pied.

En 1970, 80% des enfants marchaient pour se rendre à l’école. Aujourd’hui, seulement 30% des enfants se rendent à l’école à pied ou à vélo, au Québec, selon la Société canadienne du Cancer et Québec en forme.

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