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Duceppe espère détenir la balance du pouvoir

Bloc Quebecois Leader Gilles Duceppe, centre, raises the arms of local candidates Jonathan Beauchamps, left, and Maude Chouinard-Boucher during a campaign stop in Gatineau, Que., Friday October 16, 2015. THE CANADIAN PRESS/Fred Chartrand Photo: Fred Chartrand / La Presse Canadienne

SEPT-ILES, Qc — L’optimisme règne au Bloc québécois, qui, à deux jours du scrutin, s’estime «plus près que jamais» de la balance du pouvoir que convoite le parti à la Chambre des communes.

En dépit de la montée du Parti libéral du Canada (PLC) dans les intentions de vote, le chef bloquiste, Gilles Duceppe, est demeuré fidèle, samedi, à sa prédiction d’un gouvernement minoritaire.

«J’ai passé quelques années à analyser ces situations, a-t-il dit, en mêlée de presse à Sept-Îles après un déjeuner militant. Je pense que c’est ça que l’on va avoir.»

Estimant qu’une lutte à trois se dessine au sein du vote francophone entre le Bloc québécois, le PLC et les néo-démocrates, M. Duceppe croit que cela profitera à ses candidats, qui pourraient se faufiler lundi soir.

«Ce qui se passe avec ce parti (du scandale) des commandites, je pense que les gens réalisent que cette formation n’a pas changé», a-t-il affirmé, en lien avec la controverse entourant le coprésident de la campagne du PLC, Dan Gagnier.

Celui-ci a été forcé de démissionner après avoir donné des conseils de lobbyisme à TransCanada sur la façon d’approcher un nouveau gouvernement — incluant un libéral minoritaire — pour faire progresser le dossier son projet d’oléoduc Énergie Est.

Fidèle à son habitude, le chef bloquiste n’a pas voulu se fixer un objectif en ce qui a trait au nombre de députés du Bloc québécois qu’il souhaitait voir à Ottawa, se contentant de réitérer son optimisme.

Contrairement au scrutin de 2011, où il n’avait envoyé que quatre députés à Ottawa, le Bloc québécois souhaite cette fois-ci en faire élire au moins 12, afin de renouer avec la reconnaissance officielle.

Le Bloc québécois a par ailleurs reçu un appui de taille de la part du chef du Parti québécois (PQ), Pierre Karl Péladeau, qui, dans un texte, exhorte les Québécois à se ranger derrière le parti dirigé par Gilles Duceppe ce lundi.

Sur le site du Huffington Post, M. Péladeau, qui a déjà remis en question la pertinence du Bloc en 2014, écrit maintenant que son cousin fédéral est le seul «engagé totalement dans la défense et la promotion des intérêts du Québec».

«Je n’ai jamais eu un appui comme cela du PQ, a dit M. Duceppe, en mêlée de presse à Rivière-du-Loup, lorsque questionné sur la sortie de M Péladeau. Avant, j’ai eu de bons appuis, mais là, c’est extraordinaire.»

Sauf pour la visite conjointe de 10 circonscriptions en début de campagne, M. Péladeau n’a pas été fréquemment vu aux événements du Bloc québécois, ce qui, selon M. Duceppe, était planifié.

«M. Péladeau est dans les comtés où je ne suis pas et mieux vaut mieux être à deux endroits en même temps», a-t-il dit, ajoutant que cela illustrait la convergence des forces souverainistes.

Après des arrêts à Sainte-Anne-des-Monts, Rivière-du-Loup et La Malbaie, le sprint de la caravane bloquiste a pris fin dans un rassemblement militant réunissant plus de 400 personnes — selon les organisateurs — dans un hôtel de Québec.

Après une présentation de la députée péquiste Agnès Maltais, M. Duceppe a reçu un accueil chaleureux des militants, qui scandaient le nom de ce dernier à son arrivée.

Devant cette foule conquise d’avance, le chef bloquiste a continué de marteler son message, soit que son parti est le seul capable de représenter le Québec dans un gouvernement minoritaire.

«On a vu que le NPD n’a absolument rien donné», a-t-il clamé, sous les applaudissements, avant de revenir sur la controverse ayant éclaboussé le PLC en raison de la démission de son coprésident de campagne.

Devant les luttes serrées qui se profilent, M. Duceppe a incité ses militants à faire sortir le vote ainsi qu’à convaincre les indécis, qui, d’après les sondages, sont nombreux.

Une autre journée chargée attend le chef du Bloc dimanche, avec des arrêts à Trois-Rivières, Sherbrooke, Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi que dans la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie, où il a été défait en 2011 par la néo-démocrate Hélène Laverdière.

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