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Québec se penchera bientôt sur le projet de la ligne bleue

Photo: Josie Desmarais/Métro

Québec prendra une décision à propos du projet de prolongement de la ligne de métro bleue au cours de la prochaine session parlementaire.

Les études sont sur le point d’être terminées et elles seront remises «à cout terme» au conseil des ministres, qui sera appelé à prendre une décision à ce propos, a fait savoir lundi le nouveau ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, Jacques Daoust, en marge du déjeuner annuel de l’organisme Transport 2000.

«Je ne suis pas le seul décideur, a dit le nouveau porteur du dossier à Québec. C’est une décision de gouvernement, [mais] en soi, je vous dis que la ligne bleue, ça me semble une priorité.»

Le projet, qui consiste à construire cinq nouvelles stations de métro le long de la rue Jean-Talon, vers Anjou, sur une distance d’environ 6km, coûterait près de 3G$ d’après les dernières analyses gouvernementales, soit deux fois plus que les premières estimations qui s’élevaient à environ 1,5G$. Le ministre a expliqué la différence par l’inflation, les coûts du financement, l’ajout de contingence et des frais de décontamination qui n’étaient pas prévus à l’origine.

«Ça ne donne rien d’arriver avec un budget de 1,5G$ pour dire qu’à la fin, on a manqué notre coup et ça en prenait 3G$», a lancé le ministre. Ce dernier a indiqué que l’augmentation des coûts n’est pas une raison pour ne pas réaliser le projet. Il croit aussi que le gouvernement fédéral pourrait contribuer grâce à son programme d’infrastructures et qu’au final, Québec devra décider où se situe ce projet dans ses priorités. «Si j’ai 3G$ à mettre, est-ce que c’est là qu’est ma priorité, a demandé M. Daoust. Moi, je pense qu’il y a un grand besoin qui est là.»

C’est la Société de transport de Montréal (STM) qui sera responsable du projet de prolongement de la ligne bleue lorsque Québec donnera le feu vert. «Ce n’est pas nous qui prenons la décision finale, mais lorsqu’elle sera prise, on va aller de l’avant», a dit son président, Philippe Schnobb.

Son prédécesseur, Michel Labrecque, tenait à obtenir une source de financement du transport en commun «dédiée, indexée et récurrent» avant de voir le réseau de métro s’étendre. C’est presque chose faite, d’après Philippe Schnobb, qui évoqué la volonté du ministre des Transports de permettre à l’ensemble de la Communauté métropolitaine de Montréal de lever une taxe sur l’immatriculation, de modifier les programmes de subventions et d’aller de l’avant avec la réforme sur la gouvernance.

«Le seul fait d’avoir un contrat de performance avec l’Autorité régionale de transport métropolitain [NDLR : futur organisme qui sera responsable de la planification des projets et de la tarification en transport en commun], qui aura de nouveaux revenus si je me fie à ce que disait le ministre, ça signifie qu’on sera assuré à court et moyen terme d’un financement adéquat, a dit le président de la STM. Ça fait des années qu’on le réclame. La nouvelle gouvernance nous amènera une prévisibilité de nos revenus, qui sera liée aux objectifs qu’on nous demandera d’atteindre.»

M. Schnobb a précisé que l’achat de 14 trains Azur a été prévu dans la commande de 52 trains qui doit être livrée d’ici 2018 pour les hausses naturelles d’achalandage, mais aussi pour les projets de prolongement de métro.

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