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Le marché de la copropriété en «constant changement» – Jan Towarnicki

Photo: Stephanie Colvey / Collaboration spéciale

Les Verrières sur le fleuve sont un symbole bien spécial à L’Île-des-Sœurs. Construites de 1984 à 1988, les tours de la rue Berlioz ont été les premiers édifices en copropriété de l’île. Gestionnaire des cinq édifices depuis 25 ans, Jan Towarnicki, était en conférence devant le réseau d’affaires de Verdun jeudi dernier. Il a vu la réalité des copropriétés changer au fil des trois dernières décennies.

À l’époque, le métier de gestionnaire était tout nouveau.

«Il y a 25 ans, il suffisait d’avoir de l’expérience en gestion d’immeubles locatifs et on pouvait s’improviser gestionnaire de condos. Cependant la réglementation et la législation sont fort différentes», observe Jan Towarnicki.
L’adoption du Code civil du Québec en 1991 est venue changer les règles en matière de copropriétés.

Autrefois, les bâtisses étaient gérées par des compagnies qui les géraient individuellement. La nouvelle règlementation, officiellement entrée en vigueur 1994, a mené à la création des syndicats de copropriétaires.

Le marché du condo de l’île est également en constant changement selon le gestionnaire de propriétés.

Si les tours à condo font aujourd’hui parti intégrante du paysage de l’IDS, c’est en notamment grâce au succès des Verrières. À l’époque, L’Île-des-Sœurs était beaucoup plus campagnarde qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Avant 1980, il n’y avait que du locatif à l’île. Les verrières ont été les premiers condos qui ont fait de l’île le secteur recherché qu’elle est aujourd’hui» -Ilan Gewurz, vice-président exécutif de la corporation Proment.

Cette abondance de copropriétés crée une compétition entre les édifices.

«L’attrait du neuf est toujours plus intéressant pour les acheteurs. Nous faisons des efforts constants pour garder nos immeubles à jour afin d’offrir la meilleure qualité de vie à nos propriétaires ainsi que la meilleure valeur à leur propriété», explique M. Towarnicki.

S’il avoue qu’il est difficile de rivaliser avec de nouvelles tours, comme celles certifiées LEED de la Pointe-Nord, il y a toujours de moyens de se moderniser. Par exemple, depuis cinq ans, les Verrières économisent environ 300 000$ par année en économie d’énergie.

M. Towarnicki croit pour sa part que la clé est dans le service. «Il faut créer un endroit où les gens ont envie de vivre. C’est la façon d’éviter que les gens louent, ils achètent pour vivre ici.»

Aujourd’hui, L’Île-des-Sœurs compte environ une quinzaine de tours à condos, toutes à la fine pointe de la technologie. Aucune ne pourra cependant se vanter d’avoir été à l’origine du développement de l’île comme ne l’ont fait les Verrières.

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