Vitalité économique: Montréal se place huitième parmi dix grandes villes du Québec

Montréal se classe huitième parmi dix grandes villes du Québec en termes de vitalité économique, selon une étude publiée mercredi par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
«Au niveau de la croissance démographique, ça va très bien à Montréal, mais par contre, la métropole accuse toujours un retard sur le revenu médian de sa population, par rapport aux autres villes de 100 000 habitants et plus», a expliqué à Métro le spécialiste en profils régionaux de l’ISQ, Stéphane Ladouceur.
Selon lui, cet écart notable pourrait notamment s’expliquer par le fait que la collectivité montréalaise est très unique en son genre. «L’âge de la population est relativement jeune, plus qu’ailleurs, ce qui fait que les salaires sont plus bas en règle générale. La population y est plus hétérogène également. Tout ça vient affecter l’indice», a considéré l’expert, qui a ajouté que seules les villes de Trois-Rivières et de Saguenay arrivent derrière Montréal, dans le classement des dix plus grandes villes québécoises.
Parmi toutes les localités de la province, Montréal figure au 411e rang de l’Indice de vitalité économique de l’ISQ, dans la première moitié du classement général. «Il faut malgré tout souligner que la position économique de la métropole ne cesse de s’améliorer depuis 2011, a indiqué M. Ladouceur. C’est une ville dont la position relative ne cesse de croître dans nos données, on voit la transformation.»
Fait intéressant : Laval et Longueuil devancent toutes deux la métropole, obtenant respectivement les 4e et 6e rangs de l’étude parmi les dix grandes villes de la province.
«On voit qu’il y a plus de gens qui occupent un emploi dans les deux localités. Laval continue en plus d’afficher une forte croissance démographique – la plus forte parmi les villes ciblées à 12% – et son taux d’emploi frise les 80%.» -Stéphane Ladouceur, spécialiste en profils régionaux de l’ISQ.
À Longueuil, près de 77% des travailleurs occupent un emploi, et le revenu médian surpasse de près de 5000$ celui de Montréal. Enfin, la ville de Terrebonne arrive seconde au classement, avec un taux imposant de 81% d’emploi et un revenu médian de plus de 39 000$.
C’est toutefois dans la région de Québec que la ville championne se trouve. À plus de 41 000$ de revenu médian et un taux d’emploi frisant les 82%, Lévis remporte effectivement la palme d’or de l’étude, parmi les grandes villes.
Méthodologie
Pour construire son indice de vitalité économique, l’ISQ mesure le revenu total médian, le taux de travailleurs de 25 à 64 ans et le taux d’augmentation annuel moyen de la population sur cinq ans de chaque ville. Une moyenne géométrique est ensuite effectuée, et les variables sont normalisées.