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La Ville et le SPVM reconnaissent pouvoir faire plus pour la sécurité des écoliers

Photo: Archives TC Media

Les brigadiers scolaires «font certes partie de la solution» pour améliorer la sécurité des écoliers entre la maison et l’école, mais il faut aller beaucoup plus loin, a plaidé jeudi soir le président de la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal, Alex Norris.

«Ça prend des mesures physiques, a-t-il expliqué. C’est clair qu’il faut procéder à des aménagements dans nos rues pour les rendre plus sécuritaires, et on travaille fort pour développer ces mesures-là pour protéger les plus vulnérables.»

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui a déposé un mémoire traitant des brigadiers scolaires pendant la commission, dit aussi vouloir s’adapter.

«Il y a plus d’interventions qui peuvent être faites. On peut faire des travaux d’aménagements routiers autour des écoles, revoir la signalisation ou ajuster les limites de vitesse dans certains secteurs.» – Natalia Shuster, inspectrice au SPVM

«On est toujours à l’affût pour améliorer nos méthodes. Rien nous empêche de travailler avec des gens à l’externe», a renchéri son collègue Sylvain Dubois, indiquant avoir déjà échangé avec des instituts de recherche sur le sujet.

Quelque 520 traverses comptent sur la présence d’un brigadier scolaire à Montréal à l’heure actuelle. Mais certaines d’entre elles ne sont pas jugées «prioritaires» par les autorités, a déploré une porte-parole du Syndicat des brigadiers de Montréal, Manon Gosselin.

«Est-ce qu’on peut enlever ça? Pour moi, chaque enfant est autant important qu’un autre», a-t-elle insisté, s’opposant au calcul «d’indice de risque» par secteur auquel procède le SPVM. Elle s’est plainte que les brigadiers montréalais «manquent d’autant plus de ressources» depuis plusieurs années.

D’autres brigadiers ont déploré les lacunes du marquage après l’hiver, s’en prenant à la lenteur de la Ville pour corriger les défauts causés par la neige et la glace sur la chaussée. «Vous n’êtes pas seuls, leur a confirmé M. Norris. On est plusieurs élus à avoir exprimé cette insatisfaction. Ces procédures-là sont en train d’être revues», a-t-il assuré.

L’opposition veut une réflexion «globale»
En point de presse peu avant le début de la commission, le chef de l’opposition officielle, Lionel Perez, a déclaré s’étonner «qu’aucune augmentation des brigadiers n’a été décrétée à Montréal en plus de 15 ans».

«C’est à la suite de l’adoption de notre motion en août dernier qu’on est ici ce soir, a souligné le chef d’Ensemble Montréal. On avait demandé à ce que la Ville revoit sa façon de faire, mais on nous a répondu qu’il n’y avait pas de quotas précis.»

M. Perez a appelé le SPVM à entamer «une réflexion globale» sur la sécurité des écoliers en sondant les élus locaux, les commissions scolaires et les organismes concernés. «Actuellement, la position est uniquement gérée par le SPVM. Il faut casser ce moule, ce monopole», a-t-il plaidé.

La présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon, abonde relativement dans le même sens. «Avec la circulation automobile qui continue de s’intensifier, l’environnement urbain est devenu une source d’insécurité pour plusieurs élèves et parents, a-t-elle déclaré devant la commission. Ça prend des critères plus précis de sécurité, établis avec les écoles concernées.»

Jeudi, en entrevue avec Métro, elle a sommé la Ville de déployer plus de brigadiers autour des établissements de la CSDM et que ceux-ci soient présents pendant les journées pédagogiques. «On sait qu’il y a énormément d’élèves inscrits pendant les journées pédagogiques et qu’ils s’y rendent seuls», a-t-elle expliqué.

Dans les 10 dernières années, le nombre d’élèves au primaire à la CSDM est passé de près de 43 000 à plus de 52 000, une augmentation d’environ 9 300 élèves. Or, le nombre de brigadiers est demeuré inchangé, a-t-elle relaté.

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