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Des élèves du Collège Sainte-Anne commercialisent des souliers à base d’ananas, à Lachine

Huit mois ont suffi aux 140 jeunes entrepreneurs du Collège Sainte-Anne pour commercialiser leurs chaussures Scoloco faites à base d’ananas. Photo: Messager Lachine & Dorval - Olivier Croteau

Des élèves de quatrième et cinquième secondaire du Collège Sainte-Anne, à Lachine, ont créé Scoloco, une nouvelle marque d’espadrilles véganes à base de fibres de feuilles d’ananas, dans le cadre d’un projet pour s’initier à l’entrepreneuriat.

Avec leur slogan «La différence est ma préférence», les jeunes entrepreneurs présentent trois modèles de chaussures compostables et de différentes couleurs faites à base de piñatex, un matériau issu des feuilles d’ananas, puis de coton biologique. En utilisant des semelles en caoutchouc d’Amazonie, ils réduisent l’empreinte écologique de leur produit qui cible la génération des milléniaux.

«C’est une expérience vraiment enrichissante, que de créer une marque à laquelle les gens pourront s’identifier et qui rejoint nos valeurs équitables et environnementales», a partagé Audrey-Anne Leclerc, élève de 4e secondaire en charge de l’administration de Scoloco.

Dès les premières recherches marketing, jusqu’au design «qui s’inscrit dans la subtilité et la fantaisie», chaque élève a contribué aux étapes de conception et de mise en marché des chaussures. Des entrevues professionnelles devant leur enseignante en début d’année a permis d’assigner chacun selon ses forces, que ce soit sur le volet des relations publiques, du marketing ou bien de la vente.

Les espadrilles, sur lesquelles apparaît un lettrage en français, en anglais et en espagnol, peuvent être achetées en ligne grâce à leur plateforme web. Une chaine YouTube a aussi été créée pour partager des vidéos des coulisses de l’entreprise ainsi que des témoignages d’étudiants.

Jeunes leaders

Tout a commencé en septembre, lorsque la nouvelle enseignante et entrepreneure de métier Brigitte Dione a été mandatée par le collège pour mettre sur pied un projet d’entreprise avec les élèves. Pour y arriver, elle a laissé de côté les cours magistraux et a placé les jeunes dans un contexte d’apprentissage pratique qui se colle le plus près possible à la réalité.

«Chaque séance de cours met les élèves en action. Ils sont allumés, branchés et font preuve de beaucoup de leadership, indique-t-elle. Notre volonté commune était de trouver un concept d’entreprise dépareillé et qui briserait le conformisme de la mode d’aujourd’hui. Nous avions également comme critère de respecter l’environnement, les animaux et les employés de chaines de production dans notre démarche.»

La fabrication de leurs chaussures de fibres d’ananas se fait d’ailleurs au Portugal dans le but d’éviter les manufacturiers des pays d’Asie, dont les conditions de travail ne s’accordent pas aux valeurs de Scoloco.

Avec le succès du projet, Mme Dionne souhaite déjà poursuivre cette initiative l’an prochain avec une nouvelle cohorte. Un plus grand nombre de groupes pourrait participer.

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