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SNC-Lavalin procède à des restructurations

Photo: La Presse canadienne/Paul Chiasson

Confronté à des résultats «nettement inférieurs» à ceux attendus en 2019, le Groupe SNC-Lavalin mettra fin à ses investissements ou réorganisera son implication dans certains secteurs de sa structure.

Le nouveau président et chef de la direction par intérim de l’entreprise d’ingénierie, Ian L. Edwards, a donc apposé sa première empreinte sur la compagnie depuis qu’il en a pris les rênes en juin.

Le domaine des contrats clé en main à prix forfaitaire (CMPF) sera entièrement abandonné par SNC. Le projet du Réseau express métropolitain (REM) fait entre autres partie de cette branche, mais la société d’ingénierie promet un «plein engagement» dans le projet jusqu’à sa terminaison.

«Les projets clé en main à prix forfaitaire sont la cause première des problèmes de rendement de la Société. En abandonnant ce type de contrats et en le dissociant de ce qui est par ailleurs une entreprise saine et solide, nous nous attaquons à la source du problème», a affirmé M. Edwards dans un communiqué de presse relayé lundi.

«Par conséquent, nous nous attendons à constater une amélioration significative de la prévisibilité et de la clarté de nos résultats», a-t-il ajouté.

Le secteur «Ressources» (Pétrole et gaz et Mines et métallurgie) de la compagnie et son unité d’exploitation «Construction des infrastructures» seront dorénavant abrités sous la même branche d’activité. Cette décision survient après le «faible rendement continu de ces segments».

SNC-Lavalin prévoit un manque à gagner de près de 1,9 G$ pour le deuxième trimestre de 2019 en ce qui a trait à son secteur pétrolier et gazier. L’entreprise s’attend aussi à des pertes de 150 M$ à 175 M$ dans les secteurs de l’ingénierie et de la construction.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) n’a pas tardé à réagir à ces annonces. Dans un communiqué, la CDPQ juge la situation actuelle «inacceptable». Elle se dit également préoccupée et souhaite que SNC-Lavalin agisse rapidement avec «un plan d’exécution réaliste».

SNC-Lavalin est prise dans des eaux troubles depuis l’an dernier. La compagnie doit subir au Québec un procès pour fraude et corruption en raison d’agissements suspects en Libye.

La compagnie est aussi impliquée dans un scandale politique. L’ex-députée libérale Jody Wilson-Raybould affirme sans détour que des membres du Bureau du premier ministre lui ont demandé de fournir à SNC un accord de réparation alors qu’elle était procureure générale et ministre de la Justice.

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