5 trucs contre le pied d’athlète
Le pied d’athlète ne touche pas que les sportifs. On estime que de 15 à 25% de la population souffrira un jour ou l’autre de cette affection. Voici donc quelques trucs pour la prévenir et la traiter.
Garder les pieds au sec
Le pied d’athlète, ou tinea pedis, est causé par un champignon. Comme tous les micro-organismes de ce type, il a un faible pour les milieux chauds, sombres et humides. «Donc, à défaut de porter des chaussures ouvertes ou aérées, comme des sandales, on peut changer de souliers au cours de la journée. Si ce n’est pas possible, on peut au moins renouveler notre paire de bas», suggère le Dr Philippe Deschesnes, podiatre à la clinique podiatrique de l’Estrie et chargé de cours clinicien à l’UQTR. Le soir venu, on retire la fausse semelle pour la nettoyer et l’assécher. Et surtout, on prend le temps de bien s’essuyer entre les orteils après une douche.
Désinfecter les chaussures
Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à la mycose des pieds. Si c’est notre cas, on peut se procurer un antifongique pour souliers. «Il existe plusieurs produits sur le marché, que ce soit en poudre ou en aérosol. Il faut cependant être vigilant et opter pour un désinfectant et non pour un produit qui ne fait que maîtriser les odeurs», prévient le podiatre. Ceux qui transpirent beaucoup auraient avantage à choisir un aérosol, car la poudre peut se mélanger à la sueur et former une pâte au fond de la chaussure.
Jamais sans mes gougounes
Le pied d’athlète est une affection contagieuse. Dans les bains, les saunas, les vestiaires et autres lieux publics qui constituent des milieux idéaux pour la prolifération des champignons, il faut donc éviter de se promener pieds nus. Évidemment, on s’abstient aussi de partager nos bas et nos chaussures. «Certaines personnes pensent que, parce qu’elles l’ont déjà eu, elles sont immunisées. Or, ce n’est pas comme la varicelle: il est possible de l’attraper plusieurs fois!» insiste le Dr Philippe Deschesnes.
Essayer les traitements sans ordonnance
Si la peau de nos pieds présente des rougeurs, des fissures ou des desquamations et que ces symptômes s’accompagnent de démangeaisons ou de sensations de brûlure, on est probablement atteint de tinea pedis. Avant de se précipiter chez le médecin, on peut se tourner vers les traitements en vente libre. «Ceux-ci fonctionnent dans 95% des cas. Je recommande toutefois de poursuivre le traitement pendant deux semaines après la disparition des symptômes, afin de réduire les risques de récidive», indique le podiatre.
Consulter au besoin
Lorsqu’il n’est pas traité, le pied d’athlète peut entraîner des complications, comme une surinfection bactérienne. Dans un tel cas, on doit consulter un professionnel de la santé sans tarder. «Certaines personnes ont aussi tendance à souffrir du pied d’athlète de façon chronique. On peut alors leur prescrire des produits pour assécher la peau entre les orteils. Pour venir à bout des cas récalcitrants, il est même parfois nécessaire de prescrire un traitement antifongique par voie orale», affirme le Dr Philippe Deschesnes.