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Transport collectif: l’aide financière de Québec est insuffisante selon Trajectoire Québec

Des usagers du métro de Montréal sur la ligne bleue
Le projet de prolongement de la ligne bleue prévoit l'ajoute de cinq nouvelles stations du métro entre Saint-Michel et Anjou sur une distance de 5,8 km. Sa facture est estimée à 4,5 G$. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’aide financière d’urgence du gouvernement pour venir en aide au transport collectif en contexte de pandémie est insuffisante selon l’association Trajectoire Québec qui appelle Québec à agir rapidement.

Le gouvernement avait fait l’annonce d’une aide de 400 millions de dollars en juin, financé à parts égales entre le fédéral et le provincial.

Trajectoire Québec décrit l’aide financière de Québec comme étant «largement insuffisante et ne pourra combler la perte de revenu sur l’ensemble du territoire québécois».

Uniquement pour le Grand Montréal, il y aurait un manque à gagner de «500 M$ en 2020» pour l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

«Il est essentiel que le gouvernement du Québec bonifie l’enveloppe de son aide d’urgence allouée au transport collectif.» – François Pepin, président de Trajectoire Québec

Il demande également que Québec retire «la limite imposée sur la contribution des municipalités qui ne pourra pas dorénavant augmenter leur contribution au financement du transport collectif pour l’année 2021 au-delà de l’inflation».

Questionné sur le sujet par Métro, le cabinet du ministre des Transports, François Bonnardel, indique que «le Ministère continue de suivre attentivement la situation».

«L’aide financière sera déterminée sur la base des pertes réelles de recettes tarifaires provenant des usagers au 31 décembre 2020 et non des pertes anticipées», dit-on également.

Cette enveloppe de 400 M$ adressée au transport collectif s’ajoute d’ailleurs aux 614 M$ que Québec a devancé de son Plan québécois des infrastructures 2020-2030 pour faciliter la réalisation de projets de transport en commun.

Les usagers, les grands perdants

L’association s’inquiète également des répercussions sur le «service offert aux usagers qu’auront les modalités très restrictives du Programme d’aide d’urgence au transport collectif des personnes».

Afin de bénéficier de l’aide, les organisations devront avoir adopté un plan d’optimisation.

Les sociétés de transport devront «faire des choix difficiles tels que réduire le niveau de service offert, ralentir les investissements dans le développement des services ou bien potentiellement augmenter les tarifs», rapporte Trajectoire Québec.

Avec de tels changements, l’association clame que «les usagers en sortiront perdants».

Au plus fort de la pandémie, le métro montréalais a connu des baisses d’achalandage surpassant les 90%.

Dans la même période, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) a souligné avoir eu une baisse de 75% au plus fort de la crise.

Seul exo, le réseau des trains de banlieue, semble faire exception à la règle: l’achalandage est demeuré sensiblement le même, soit 9% pour le train, 18% dans les bus et 10% dans le transport adapté.

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