Québec financera l’École des dirigeants des Premières Nations à hauteur de 10 M$
Afin d’assurer la pérennité de cette initiative, Québec investira 10 M$ sur cinq ans dans la nouvelle École des dirigeants des Premières Nations de HEC Montréal, a annoncé le premier ministre du Québec, François Legault, lors du Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec vendredi.
Cette école lancée hier est la toute première école universitaire destinée à former des élus, des administrateurs, des dirigeants d’entreprise et des entrepreneurs autochtones.
Le Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec, qui a lieu les 25 et 26 novembre, est le premier sommet sur l’économie des Premières Nations en 15 ans. Si la journée d’hier était consacrée à la communauté d’affaires, c’est la politique qui est au cœur des échanges aujourd’hui.
Au courant de la journée, des représentants des Peuples autochtones et des représentants du gouvernement se réuniront autour de quatre «tables de discussion» pour discuter d’emploi et de formation, d’entrepreneuriat, d’habitation, ainsi que de finance et du Conseil du trésor.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, la ministre déléguée à l’Économie, Lucie Lecours, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, tout comme le ministre des Finances, Eric Girard, et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, seront présents pour ces discussions.
Former des employés autochtones
Dans son discours, François Legault a souligné son souhait de former des personnes autochtones pour qu’ils travaillent dans les secteurs en manque de travailleurs, tels que la santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde à l’enfance, le génie, la construction et les technologies de l’information.
«Que ce soit pour des centres de formation professionnelle, du collégial, de l’universitaire, je suis ouvert à regarder comment on peut amener ça dans vos communautés», a-t-il déclaré.
M. Legault a aussi évoqué l’idée de faire de la formation à distance avec internet. «Dans les communautés autochtones, il y a un boom démographique, ce qui veut dire qu’on a des enfants à s’occuper. Il faut donc s’adapter pour que ce soit possible d’étudier tout en assumant nos responsabilités», a-t-il ajouté.
Le premier ministre a bon espoir de connecter les communautés autochtones qui le souhaitent à internet. «L’objectif, c’est qu’on ait internet haute vitesse partout, c’est comme l’électricité il y a 60 ans», a-t-il dit en mêlée de presse.
Signature d’une déclaration d’engagements
Au terme du Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec, le gouvernement du Québec et différentes entreprises signeront un texte d’engagements.
Le «Grand cercle de l’engagement» sera coprésidé par le chef Ghislain Picard et le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière. Le texte d’engagements guidera les actions à prendre dans les prochains jours et mois.
C’est devant nos enfants que nous allons prendre l’engagement d’avancer pour le futur. On ne peut pas l’échapper.
Ian Lafrenière
«C’est un grand rendez-vous, le momentum est là. On va travailler ensemble pour le bien-être des prochaines années», a déclaré Ian Lafrenière au début de la journée.
Selon le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, plus de 100 personnes du milieu des affaires ont déjà signé la déclaration d’engagement. «Ça augure très bien pour la suite», a-t-il dit.
Pour sa part, la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, a lu sa «déclaration d’engagement» vendredi matin lors d’un panel auquel elle participait. La société d’État s’engage à «approfondir et solidifier le dialogue avec les Premières Nations et la nation Inuit pour définir nos objectifs communs et tracer ensemble la route qui nous mènera à leur atteinte».