COVID-19: la dose de rappel n’est plus recommandée par la santé publique
La santé publique du Québec estime que la population québécoise adéquatement vaccinée (c’est-à-dire deux doses de vaccins plus une dose de rappel) n’aura pas besoin d’une dose de rappel contre la COVID-19, a appris Radio-Canada. Le premier ministre François Legault indique qu’il suivra les recommandations de la santé publique à ce sujet.
De passage à RDI, le professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM et spécialiste en virologie Benoit Barbeau estime qu’il aurait été impossible de maintenir une campagne de vaccination à l’échelle du Québec comme avant, surtout que la majorité de la population est vaccinée. C’est donc dans cet esprit que les personnes considérées comme étant plus à risque sont ciblées comme prioritaires.
«On a une très bonne immunité vaccinale dans la population, en plus du fait que la majorité de la population a déjà été infectée par le coronavirus, entraînant une immunité hybride. Les groupes visés par le rappel sont les personnes plus vulnérables, soit les gens de 60 ans et plus, les résidents en RPA, en résidence privée pour aînés ou en CHSLD, centre d’hébergement et de soins de longue durée, les personnes immunodéprimées ou dialysées.» Les travailleurs de la santé, les femmes enceintes et les adultes qui vivent en région éloignée ou isolée sont également considérés comme vulnérables.
En revanche, le Comité sur l’immunisation du Québec, comité permanent d’experts relevant directement de l’Institut national de santé publique du Québec, affirme qu’une dose de rappel pourrait être nécessaire à plus long terme en fonction de la situation sanitaire. Il précise que ses recommandations sont valables pour l’hiver et le printemps 2023 exclusivement.