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Intervention citoyenne face à l’abattage d’arbres sur la friche du CN

Des machines sont venues arracher des arbres près des rails sur la friche ferroviaire du CN dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Mme Pelletier a demandé de flouter les visages à la demande des résidents. Photo: Gracieuseté, Émilie Pelletier

Des opérateurs de pelles mécaniques sont venus abattre des arbres sur le terrain de la friche ferroviaire du Canadien National (CN) près du boisé Steinberg, ce qui a provoqué une intervention des résidents des coopératives d’habitation adjacentes.

L’abattage des arbres a été fait afin «d’améliorer la visibilité des trains» selon les employés du CN, alors que le trafic ferroviaire est rare sur ces rails menant à l’usine Cascades de l’arrondissement.

«Des trains passent ici deux fois par mois maximum, souligne Émilie Pelletier, résidente des coopératives qui a interpellé les opérateurs de machinerie. J’habite dans la coopérative derrière, et quand j’ai vu qu’il y avait des opérateurs du CN qui coupaient des arbres, on est allés à leur rencontre et ils nous ont dit qu’ils coupaient les arbres pour ne pas revenir chaque trois ans couper les branches.»

À la suite de l’intervention du groupe, les opérateurs de machinerie ont quitté les lieux pour laisser place à des policiers peu de temps après. Ces derniers ont pris les informations de Mme Pelletier de manière respectueuse et pacifique.

Cette dernière se dit tout de même désemparée par ce genre de manœuvres de la part du CN, lesquelles nuisent à la qualité de vie des citoyens du secteur et s’ajoutent aux activités de Ray-Mont Logistiques, qui a commencé à empiler des conteneurs visibles depuis sa fenêtre, ce qui cause beaucoup d’appréhension pour la suite des choses.

«C’est un des seuls espaces verts qui restent dans le secteur avec le parc Maisonneuve, et là ils arrachent des arbres qui contribuent à décontaminer les sols, commente Mme Pelletier. On ne sait plus quoi faire, et les élus non plus. On se sent comme des citoyens de deuxième zone parce que ce genre de chose ne se produirait jamais dans Westmount. On se demande à quoi ça va ressembler tout ça si les activités industrielles augmentent avec plus de pollution et de problèmes dans le quartier. Il y a un CHSLD à côté, et ce n’est pas tout le monde qui peut déménager.»

Au moment d’écrire ces lignes, Métro était toujours dans l’attente d’une réaction du Canadien National.

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