Le Québec perd le tiers de ses jeunes infirmières, souligne l’IEDM
Le Québec, comme le reste du Canada, est confronté à un défi majeur dans le secteur des soins infirmiers. Un rapport récent de l’Institut économique de Montréal (IEDM) révèle que pour chaque centaine de jeunes infirmières qui rejoignent la profession, 37 quittent leur poste.
Cette situation met en lumière les difficultés persistantes du système de santé à retenir ses jeunes talents, souligne l’IEDM.
À l’échelle nationale, le Canada voit 40 infirmières de moins de 35 ans quitter la profession pour chaque centaine qui y entre. Ce phénomène contribue à aggraver la pénurie de personnel de santé, déjà sous pression. Les postes vacants dans le secteur des soins infirmiers ont triplé en cinq ans, passant de 13 178 en 2018 à 41 716 en 2023. Emmanuelle B. Faubert, économiste à l’IEDM et auteure du rapport, souligne que cet exode croissant est alarmant pour le système de santé canadien.
Le cas particulier du Québec
Au Québec, bien que la situation soit légèrement meilleure qu’à l’échelle nationale, le problème reste préoccupant. Le rapport attribue une partie de cette amélioration à l’accord de reconnaissance mutuelle facilitant le recrutement d’infirmières formées en France.
Plusieurs centaines de postes vacants ont également été coupés au cours de la dernière année.
Cependant, Mme Faubert insiste sur le fait que perdre plus d’une jeune infirmière sur trois est inacceptable. Elle propose de simplifier le processus pour les infirmières formées à l’étranger afin d’améliorer la rétention.
Plaidoyer pour les agences de placement
La chercheuse de l’IEDM met en garde contre l’interdiction des agences de placement. Elle souligne que la flexibilité offerte par les agences est cruciale pour maintenir les jeunes infirmières en poste.
Le Québec a interdit le recours aux agences de placement en santé afin d’éviter de payer plus cher pour du personnel sur lequel il avait moins de contrôle. Les grands centres comme Montréal n’ont plus le droit de les utiliser depuis le mois d’avril. Les régions de moyenne taille comme l’Estrie et le Saguenay-Lac-Saint-Jean n’y ont plus droit depuis le 19 octobre, alors que les régions les plus éloignées comme la Gaspésie et la Côte-Nord ont encore un an de sursis.
Une infirmière employée par le réseau coûte en moyenne 39,75$ alors qu’une infirmière d’une agence coûte presque le double. Le ministère de la Santé affirme avoir déjà économisé plus de 700 M$ avec cette mesure.
L’IEDM souligne toutefois que la fin des agences a déjà entraîné la perte de 3,7 millions d’heures de travail en seulement cinq mois.
La Colombie-Britannique, l’enfant modèle
En revanche, la Colombie-Britannique est citée comme un exemple positif, ayant réduit de moitié le taux de roulement des jeunes infirmières depuis 2014 grâce à des réformes facilitant la reconnaissance des qualifications étrangères.
Le rapport de l’IEDM appelle à accorder plus de flexibilité aux infirmières, en leur permettant de travailler dans divers environnements tels que les cliniques privées et les entreprises de télésanté. Cette approche pourrait aider à gérer l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, estime l’IEDM
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