STM: La nouvelle mairesse veut une entente d’ici 10 jours
La mairesse désignée Soraya Martinez Ferrada somme la STM et le syndicat de l’entretien à mettre de l’eau dans leur vin afin d’en arriver à une entente négociée d’ici le 15 novembre. Ce jour-là, une autre grève devrait complètement paralyser le réseau de transport en commum.
Mme Martinez Ferrada a rencontré les journalistes mardi, à la suite de sa rencontre de transition de pouvoir avec la mairesse sortante Valérie Plante. Elle a répété son intention de régler le conflit de travail entre la STM et le syndicat des travailleurs de l’entretien, qui est en grève depuis le 1er novembre.
La grève des travailleurs de l’entretien réduit le service du métro et des autobus de la STM aux heures de pointe et à une partie de la soirée. Les 15 et 16 novembre, une grève des chauffeurs d’autobus et des opérateurs de métro mettra à l’arrêt l’ensemble du réseau.
«Je pense que les citoyens montréalais s’attendent a ce qu’il y ait des négociations rapides, sérieuses, transparentes et efficaces», a dit la mairesse désignée.
Mme Martinez Ferrada a rencontré la direction de la STM lundi. Elle doit rencontré les représentants des deux syndicats mardi. Elle a demandé à la STM de publier le calendrier des négociations.
«Il faut qu’il y ait un délai à ces négociations», a-t-elle ajouté. «Et pour moi, le 15 novembre c’est un bon délai.»
Intervention gouvernementale réclamée
Plus tôt mardi, plusieurs organismes économiques ont réclamé que le gouvernement du Québec devance l’application de la loi 89 afin de mettre fin à la grève. Cette loi donne le pouvoir au gouvernement d’imposer un arbitrage dans un conflit de travail s’il juge que le conflit a un impact trop lourd sur le bien-être de la population.
La loi doit entrer en vigueur le 30 novembre, soit après la fin de la présente grève. Les organismes, dont le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et le Conseil des arts de Montréal, demandent au gouvernement de devancer son application pour pouvoir intervenir plus rapidement.
Le transport collectif est un levier essentiel de l’activité économique: il fait rouler notre économie, soutient les entreprises et permet à des centaines de milliers de personnes de se déplacer chaque jour. Cette grève touche directement ceux qui travaillent en restauration, dans le milieu culturel et dans les services, bien au-delà du cadre du 9 à 5. Devancer l’entrée en vigueur de la Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out est une mesure pragmatique et nécessaire pour réduire les impacts de cette grève sur la population et sur l’économie de la métropole.
Extrait de la déclaration commune de la CCMM et d’autres organismes
Mme Martinez Ferrada a refusé de se prononcer sur cette éventualité, laissant au gouvernement la décision de modifier sa loi ou non. Elle a toutefois répété qu’elle s’oppose à l’imposition d’une loi spéciale qui dicterait les conditions et forcerait le retour au travail.