Même les avaleurs d’épées ont une journée officielle
Il y a les jongleurs, les unicyclistes et mangeurs de verre. Mais il ne faudrait pas oublier ceux qui prennent de gros risques pour nous épater: les avaleurs d’épées. Ces dernières années, le danger et la difficulté de cet art ont causé une baisse du nombre d’adeptes. Qu’à cela ne tienne: en ce 22 février, on célèbre la journée mondiale des avaleurs d’épées. Pour l’occasion, ces pros de la déglutition montreront l’étendue de leurs talents lors de prestations à travers les États-Unis. Dan Meyer, le président de l’Association internationale des avaleurs d’épées, nous en parle plus en profondeur.
À quoi peut-on s’attendre?
Nous souhaitons battre des records. L’an dernier, nous avons tenu le plus grand événement du genre, en réunissant 43 adeptes. Cette année, nous battrons probablement ce nombre. Dix seront à New York, 11 à Hollywood – incluant Enigma, qui est couvert de tatouages de casse-tête bleu – et six en Floride. Il y a un Bavarois qui fera son spectacle en costume traditionnel, une fille qui combine les épées avec les arts martiaux et une dame du Panama qui fait du ballet en même temps qu’elle avale ses épées.
Quelles sont les aptitudes requises et comment les gens se mettent-ils à cette pratique?
Il faut principalement avoir pratiqué pendant des années et être très créatif. Les gens s’y intéressent pour différentes raisons. De mon côté, étant enfant j’étais victime d’intimidation et je me suis servi de la magie comme échappatoire. J’ai appris à jongler, à rouler en unicycle, à avaler du feu et du verre. Puis, j’ai essayé les épées. J’ai pratiqué pendant quatre ans, à raison de 10 ou 12 fois par jour, avec près de 13 000 échecs. Ça m’a pris deux ans de plus pour être constant. Pour s’enregistrer auprès de l’association, on doit avaler une lame de 15 pouces de longueur. Il n’y a que quelques dizaines de membres dans le monde. C’est un art qui est impossible à faire de façon sécuritaire, sans danger de blessures. La plupart d’entre nous n’enseigneront pas aux débutants, à moins qu’ils soient incroyablement déterminés. L’esprit doit l’emporter sur le corps.
On dit que les avaleurs d’épées doivent bouger leurs organes internes. Pouvez-vous nous décrire ce procédé?
Il y a plusieurs étapes. Premièrement, on doit supprimer son réflexe nauséeux, passer la lame sur sa langue et au fond de notre gorge. Puis, on doit changer l’inclinaison de notre cou de 90° pour passer par l’œsophage, les cordes vocales et la pomme d’Adam. Dans la cage thoracique, entre les poumons, la lame glisse près du cœur, s’y appuie et le pousse un peu sur la gauche. Si on observe attentivement, on peut voir l’épée vibrer avec les battements du cœur. Et on peut aller encore plus loin que ça.
Compilations des journées mondiales des avaleurs d’épées passées:
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=PL8eXQGp19M?rel=0]
Une cascade de l’an dernier : une voiture tirée par une épée avalée:
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=_t-c_XoGNdk?rel=0]
Une radioscopie:
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=pOT93aMCBT8?rel=0]