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Contre une baisse des taux des cartes de crédit

Nous devons 1,50 $ sur cha­que dollar que nous gagnons après impôt! La dette, en constante progression, at­teint maintenant 44 500 $ par habitant. Et on note une hausse dans tous les segments du crédit : prêts à la consommation, hypothèques et autres formes de financement. Heureusement, les taux d’intérêt sont bas. Lorsqu’ils grimperont (ce qui finira bien par se produire), bien des ménages ne pourront plus honorer leurs obligations.

Dans cette chronique, nous avons souvent abordé les notions d’épargne et de crédit. Au lendemain de la crise de 2008, nous avons souligné l’importance d’alléger notre fardeau financier. Deux ans plus tard, les chiffres montrent que nous ne l’avons toujours pas fait… Un consommateur devrait hésiter à recourir à sa carte de crédit, compte tenu du taux d’intérêt exorbitant qui s’appliquera au solde s’il ne le règle pas en entier.

Des taux aussi élevés constituent, selon moi, un frein à l’endettement. C’est pourquoi je m’oppose à ce qu’ils soient réduits. La présidente du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, vient d’annoncer que le pourcentage du solde exigible à la fin de chaque mois passera dès octobre de 3 à 5 %. C’est une excellente initiative, que d’autres institutions devraient imiter.

Il faut encourager l’épar­gne et dissuader l’endettement non productif. S’endetter pour devenir propriétaire d’une maison qui prendra de la valeur avec les ans ou pour acheter une entreprise ou un équipement qui va générer du revenu, c’est une chose. Multiplier les emprunts pour financer un train de vie qui dépasse nos moyens en est une autre.

Pour joindre notre chroniqueur : finances@journalmetro.com
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