Cigale ou fourmi: quel genre d'investisseur êtes-vous?

Même si cette formule peut paraître un brin réductrice, Métro a choisi de s’attarder à deux types d’investisseur bien précis dans les pages qui suivent. Alors, êtes-vous cigale ou fourmi? Comme dans la fable de Jean de la Fontaine, la première est plutôt insouciante, alors que la seconde préfère les plans à long terme.

Lorsqu’il est question d’investissement, tout le monde n’a pas la même philosophie. À l’image de la fourmi et de la cigale, certains épargnants préparent l’avenir, alors que d’autres préfèrent profiter de l’instant présent. «L’analogie avec la cigale et la fourmi est intéressante, puisqu’elle illustre très bien la réalité. Parmi les investisseurs, il y a ceux qui croient aux stratégies de longue durée, et il y a ceux qui se laissent plutôt guider par l’émotion du moment», affirme Richard La Ferrière, chef de région, planification financière pour le Québec chez TD Waterhouse.

Comme l’explique M. La Ferrière, cette différence d’horizon de placement aura un impact sur la tolérance au risque des investisseurs. «Puisque les fourmis ont des plans à long terme, elles s’inquiètent moins des soubresauts du marché. Elles peuvent donc se permettre des portefeuilles plus risqués. Les cigales, au contraire, réagissent plus vivement aux aléas du marché. Les produits conservateurs leur conviennent mieux», précise-t-il.

Outre l’horizon de placement, bien d’autres données peuvent influencer le profil des investisseurs. C’est le cas, par exemple, de la situation financière. «Les cigales ont du mal à épargner dans le but d’investir. Lorsqu’elles y arrivent, elles veulent protéger à tout prix le capital qu’elles ont si difficilement amassé», dit Sophie Sylvain, conseillère en gestion de patrimoine pour le Mouvement Desjardins.

Les expériences du passé influent elles aussi sur le caractère des investisseurs. Selon Émilie Devienne, auteure de l’ouvrage Cigale? Fourmi? Les clés d’une bonne relation à l’argent, la personnalité financière commence à se construire dès l’enfance. Ainsi, celui qui a vécu dans l’abondance sera généralement moins préoccupé par l’avenir que celui qui a connu des jours difficiles. Mais comme l’indique Émilie Devienne, «qu’on soit cigale ou fourmi, l’important, avant d’investir, c’est de bien se connaître… et de s’assumer!»

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  Test: êtes-vous plutôt cigale ou fourmi?

Donnez-vous un pourboire à votre chauffeur de taxi?

a) Oui, je lui laisse toujours quelques dollars.

b) Oui, mais seulement s’il m’a ouvert la portière ou s’il s’est occupé de mes valises.

c) Non, je n’en laisse jamais.

Si vous gagniez une importante somme au casino, que feriez-vous?

a) Je m’empresserais de jouer mes gains.

b) J’encaisserais tout de suite mes gains.

c) Je ne mettrai jamais les pieds dans un casino.

Comment gérez-vous le solde de votre carte de crédit?

a) J’ai souvent du mal à payer le solde complet.

b) Je règle le solde complet chaque mois, sans faute.

c) Je n’ai pas de carte de crédit.

Réponse

• Une majorité de a). Vous avez tendance à vous comporter comme une cigale.
• Une majorité de b). Vous n’êtes ni tout à fait cigale, ni tout à fait fourmi. Vous semblez plutôt bien équilibré.
• Une majorité de c). Vous avez le profil d’une fourmi.