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Ça y est, le Québec est en élections

François Legault Photo: Josie Desmarais/Métro

Le premier ministre du Québec François Legault a officiellement lancé la campagne électorale ce matin, en rendant visite au lieutenant-gouverneur à Québec. La 42e législature de la province prend ainsi fin. C’est le début d’une campagne électorale de 36 jours, qui s’achèvera lorsque les Québécois seront appelés aux urnes, le lundi 3 octobre 2022.

L’équipe des caquistes

bannière élections québec 2022

«Il ne faut rien prendre pour acquis. Il faut aller voir les électeurs. La confiance, ça se mérite à chaque jour», a déclaré le premier ministre sortant, tout sourire.

Questionné sur ses objectifs de campagne, François Legault a répondu qu’il souhaitait un gouvernement majoritaire. «Mais je ne prends rien pour acquis», a-t-il répété.

Lors d’un point de presse devant les chutes Montmorency, le premier ministre sortant a dressé un bilan succinct de ses quatre dernières années au pouvoir et a précisé quelles seraient ses principales préoccupations pour la campagne actuelle.

François Legault s’est attardé sur les problématiques liées à l’inflation, au pouvoir d’achat, et à la condition des retraités. «Dans les prochains jours nous allons faire une annonce de mesures visant à faire face à l’inflation. Nous avons rencontré des travailleurs, et des pères et mères de famille qui ont de la difficulté à faire leur épicerie» a-t-il commenté.

Le chef caquiste s’est par ailleurs félicité du bilan économique de la province. «Si il y a une chose dont je suis fier, c’est de la situation économique au Québec. Enfin on a réussi à réduire notre écart de richesse avec l’Ontario.»

François Legault a aussi abordé les thèmes de l’éducation, du changement climatique, de la santé et l’identité.

«C’est un grand jour pour la démocratie, la parole est au peuple», a-t-il lancé.

Dans le camp des libéraux

La cheffe du Parti Libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade, s’est elle dite « fébrile et d’attaque» pour la campagne à venir.

Cette dernière entend coincer le premier ministre sortant sur des questions d’économie, de pénurie de travailleurs, et de coût de la vie.
«Je vais mettre François Legault au défi sur l’économie», a-t-elle annoncé.

«Je le mets au défi d’aller voir des parents dont les enfants n’ont pas d’enseignants. D’aller voir des entrepreneurs qui sont obligés de fermer leurs entreprises parce qu’ils n’ont pas de main-d’œuvre.»

«Je le mets au défi d’aller voir des gens dans les CHSLD. Il y a aussi plein de familles qui ne sont pas capables de joindre les deux bouts et qui doivent choisir entre payer le loyer ou acheter de la nourriture», a-t-elle déploré.

«L’économie va être la question de l’urne», selon Dominique Anglade.

Le Parti Québécois

Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a fait son premier discours de campagne depuis Montréal. Il a vivement critiqué François Legault pour ce qu’il a qualifié de «fédéralisme aplaventriste».

Paul St-Pierre Plamondon a dénoncé un état de «français fragilisé», ainsi qu’un sentiment de sécurité en érosion.

«Quel avenir pour le fait français en amérique, quel avenir pour la nation québécoise?», s’est-il exclamé.

Ce dernier a également déclaré que l’indépendance était «nécessaire et urgente face au mépris du Canada».

Enfin, il a qualifié sa cohorte électorale «d’équipe Cendrillon», assurant que cette dernière se rendrait plus loin que là où elle est attendue.

Chez les conservateurs

«On a pas attendu après monsieur Legault pour se faire donné le go. Ça fait une semaine qu’on est en campagne» a asséné d’entrée de jeu le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime.

Le conservateur a attaqué le premier ministre sortant sur son bilan, qu’il juge «pas très reluisant».

«Deux fois plus de Québécois aujourd’hui sont en attente d’un médecin de famille. En matière économique, on a empilé les pires déficits de l’histoire du Québec. On a pelleté sur le dos des prochaines générations des montagnes de dettes», a avancé Éric Duhaime.

«On a un but qui nous obsède, c’est d’améliorer la qualité de vie des Québécois qui s’est détériorée sous le leadership de François Legault», a-t-il résumé.

Québec solidaire

C’est depuis Sherbrooke que Québec solidaire a fait son allocution de lancement de campagne. «Enfin la plus grande campagne de l’histoire de Québec solidaire commence», s’est réjouit Gabriel Nadeau-Dubois.

Dans ce qu’il a décrit comme un contexte de crises sans précédents, le chef de Québec solidaire a estimé que les Québécois avaient le choix entre continuer ou «changer d’ère». «La crise du coût de la vie appauvri la classe moyenne, notre système de santé est profondément malade, nos aînés sont abandonnés et la crise climatique menace notre avenir» a regretté Gabriel Nadeau-Dubois.

Ce dernier a taclé le gouvernement de François Legault sur sa gestion des crises: « il gère ces crises là comme on gère les nids-de-poule au Québec. Il patch des trous».

Manon Massé, la porte-parole du parti, a pour sa part appelé la jeunesse à aller voter et «à ne pas se laisser dicté leur avenir par François Legault.»

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