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Jordanie: La grogne monte face aux hausses des prix et de l’impôt

Protesters wave flags near Jordanian security forces during a demonstration outside the prime minister's office in the capital Amman late on June 3, 2018. Jordan's senate met on June 3 for a special session after another night of protests across the country against IMF-backed austerity measures including a draft income tax law and price hikes. Some 3,000 people faced down a heavy security presence to gather near the prime minister's office in Amman until the early hours of Sunday morning. / AFP PHOTO / Khalil MAZRAAWI Photo: AFP

La Jordanie est le théâtre depuis plusieurs nuits de manifestations contre des hausses de prix et un projet de loi augmentant les impôts, alors qu’Amman est sous pression du Fonds monétaire international (FMI) pour entreprendre des réformes économiques structurelles.

Les syndicats ont appelé à une nouvelle grève nationale mercredi en regrettant que «les négociations avec le gouvernement aient échoué à faire retirer» le projet de loi fiscal.

Ils comptent adresser une lettre au roi Abdallah II pour l’appeler à intervenir «dans cette situation délicate que traverse la nation».

Le roi avait auparavant appelé à «un dialogue national global et raisonnable à propos du projet de loi sur l’impôt sur le revenu» qui, après son renvoi au Parlement, a déclenché mercredi ces manifestations, parmi les plus importantes des cinq dernières années.

Des rassemblements ont eu lieu à Amman et dans d’autres villes contre ce texte qui prévoit notamment l’imposition de revenus modestes. Ils ont lieu la nuit, en plein ramadan, mois de jeûne musulman durant lequel la vie nocturne est traditionnellement plutôt animée.

«Celui qui augmente les prix cherche à enflammer le pays», «Nous sommes le peuple, nous sommes la ligne rouge», ont scandé les manifestants arborant des drapeaux jordaniens et appelant de nouveau au départ du chef du gouvernement.

Le FMI avait approuvé en 2016 une ligne de crédit de 723 M$US (936 M$) sur 3 ans pour la Jordanie. En contrepartie, le pays s’était engagé à mettre en œuvre des réformes structurelles et à réduire progressivement sa dette publique à 77 % du produit intérieur brut d’ici 2021, contre 94 % en 2015.

L’accueil de centaines de milliers de réfugiés syriens pèse lourdement sur l’économie jordanienne. Le roi Abdallah II a estimé samedi soir «injuste que le citoyen paie seul les conséquences des réformes fiscales».

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