Un pain pita révolutionnaire «made in» Lachine
Le produit idéal pour les lunchs en cette période de retour à l’école vient tout juste d’apparaître sur les tablettes de votre épicerie, et c’est à Lachine qu’il est fabriqué. La boulangerie Amoun Foods avait déjà fait parler d’elle lorsqu’elle avait ouvert ses portes en juin, ayant admis plusieurs réfugiés syriens dans ses rangs. Maintenant, c’est le pain qui sort de ses fours et la toute nouvelle technologie qui sert à le créer.
La façade de la petite usine d’un peu plus de 3700 mètres carrés de la 55e Avenue ne laisse rien présager des secrets qu’elle dissimule. Derrière se cachent d’immenses mélangeurs et de nombreux fours. Ces instruments, tous conçus sur mesure pour produire cette nouvelle pochette pita sans le contact d’êtres humains, forment en fait la plus grande usine à pita au Québec.
«Le pain fait partie intégrante de la diète des consommateurs, nous nous sommes dit que nous pourrions mettre au point un outil à sandwich qui serait sain, bon au goût et qui leur faciliterait la tâche», explique le directeur de la division nord-américaine chez Amoun Foods, Mohsen Youssef.
L’homme dans la trentaine, qui avait initialement pensé établir son entreprise à Dorval pour être près de la Mosquée qui lui fournirait sa main-d’œuvre, a finalement dû créer de toute pièce sa boulangerie dans un local du quartier industriel lachinois.
Un début
Plusieurs réfugiés y travaillent, pas seulement des Syriens, mais des Égyptiens et des gens d’autres pays africains aussi. En tout, 60 employés mettent la main à la pâte, en équipe d’une vingtaine, lors des jours de production.
«Pour le moment, nous sommes à l’étape de mise en marché de notre produit initial d’une gamme complète de pains pochette, mais ce n’est qu’un début. Nous voulons aussi créer des pains à hot-dog et à hamburger, entre autres», commente M. Youssef.
Pour ce faire, il prévoit ouvrir, en 2017, une autre boulangerie toujours à Lachine. Beaucoup plus grande cette fois-ci, soit près de 25 000 m2, elle embaucherait près de 300 employés, incluant des réfugiés.
«Ça fait partie de notre tradition, d’aider nos « familles ». Ces gens, qui étaient docteurs ou ingénieurs avant de quitter leur pays, ont réellement besoin d’aide pour s’intégrer à leur nouvelle réalité. Un emploi leur permet de le faire tour en procurant une façon de subvenir aux besoins de leurs enfants», ajoute le président.
Pour le moment, les nouveaux résidents en provenance de Syrie n’ont toujours pas intégré leur poste. Ils sont sur les bancs d’école afin d’apprendre les rudiments du français.