Environ 25% des postes coupés au labo du CUSM
Alors que ses activités sont appelées à augmenter avec le projet Optilab, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a annoncé au début de novembre la suppression de 19 postes de technologistes médicaux sur 73 dans leur laboratoire central. Le syndicat qui les représente craint que cela cause des délais dans l’analyse des échantillons des patients.
«Pour qu’on puisse traiter les priorités, des tests devront attendre. Qui va écoper? Est-ce la personne qui stresse à propos du VIH ou celle chez qui on soupçonne une hépatite?» s’est indignée Sandra Etienne, présidente de l’exécutif local de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Les technologistes analysent des échantillons – notamment d’urine et de sang – pour y confirmer certains problèmes de santé des patients ayant consulté leurs hôpitaux. Le CUSM a récemment procédé à une réorganisation, qui sera effective en janvier, basée sur une comparaison avec les laboratoires d’autres établissements. Selon les gestionnaires, il sera possible de traiter le volume d’échantillons actuel avec moins d’employés.
«Nos activités n’ont pas baissé, au contraire, a pourtant observé Mme Etienne. Du 24 juillet au 3 septembre, les technologistes ont fait 889 heures de temps supplémentaire.»
Le projet de centralisation des laboratoires du Québec, nommé Optilab, fera en sorte que les échantillons d’une quinzaine d’autres établissements seront prochainement envoyés au CUSM, ce qui inquiète d’autant plus le syndicat. Le CUSM argue toutefois qu’il sera possible d’ajouter des technologistes advenant une hausse du volume d’échantillons. Leur porte-parole, Vanessa Damha, a aussi tenu à souligner que seulement sept technologistes ont perdu leur poste, les autres coupes étant des départs à la retraite et des postes vacants.
Le CUSM connaît actuellement des difficultés financières. Il a notamment terminé son année 2015-2016 avec un déficit de 42M$.