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La première clinique médicale de proximité va ouvrir à Montréal-Nord

Régine Laurent, présidente de la FIQ, Christine Black, mairesse de Montréal-Nord, et Amélie Daigle, directrice de Parole d'excluEs, travaillent à l'ouverture d'une clinique de proximité au printemps 2017. Photo: Archives Métro Média

Un projet pilote de clinique de proximité, la première de Montréal, vient d’être lancé à Montréal-Nord. L’objectif est d’offrir un meilleur accès à des soins aux citoyens du secteur nord-est de l’arrondissement, le plus défavorisé de l’île.

«C’est quand même inadmissible qu’à Montréal, il y ait encore des quartiers avec des déserts de soins et de services. À Montréal-Nord, il y a des enfants qui n’ont pas vu de pédiatre depuis qu’ils sont sortis du ventre de leur mère et des personnes malades qui ne sont pas suivies. Ce n’est pas normal», clame Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

En collaboration avec le mouvement Parole d’excluEs, cette ancienne infirmière travaille depuis plus d’un an sur la mise sur pied d’une première et unique clinique de proximité qui devrait être opérationnelle à partir du printemps 2017.

Celle-ci sera située dans un appartement communautaire de la rue Lapierre, au cœur du secteur nord-est de Montréal-Nord, l’un des plus défavorisés du pays.

Cette clinique permettra d’offrir de multiples services, tels l’évaluation de l’état de santé, le suivi des grossesses, la prise en charge de nombreux résidents sans médecin de famille ou encore, le suivi des personnes atteintes d’un problème de santé mentale ou d’une maladie chronique.

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Le nombre de patients de Montréal-Nord attendent d’avoir un médecin de famille, sur une population totale d’environ 84 000 habitants. Ce chiffre ne comprend pas les personnes non-inscrites et celles qui ne disposent pas de carte d’assurance maladie.

Une clinique accueillante et accessible
Si la composition du personnel et les heures d’ouverture restent encore à définir, ce service de proximité sera chargé de «répondre aux besoins des citoyens là où ils sont», affirme Régine Laurent.

«Beaucoup de personnes n’ont pas d’argent pour prendre l’autobus, se sentent mal accueillies dans une clinique classique, n’y vont pas parce qu’elles se sentent jugées, ont peur, ne comprennent pas le système ou n’ont pas de papiers», indique-t-elle, en se basant sur une étude réalisée par la FIQ et Parole d’excluEs auprès des résidents du secteur.

En concertation avec un comité de citoyens, quatre principes fondateurs ont donc été émis pour la création de ce projet unique à Montréal.

«On veut que ce soit une clinique accueillante où les gens seront écoutés et respectés. Qu’elle soit accessible, inclusive et ouverte à tous, mais aussi portée par la communauté», détaille Amélie Daigle, directrice de Parole d’excluEs.

 34 682$
Le revenu moyen par ménage dans le secteur nord-est de Montréal-Nord, contre 57 700$ à Montréal et 43 900$ dans l’ensemble de l’arrondissement.

Une aide de 20 000$ de l’arrondissement
Alors que l’arrondissement de Montréal-Nord vient d’accorder une contribution financière de 20 000$ pour l’ouverture de cette clinique, Christine Black évoque un projet «essentiel et très inspirant.»

«Il y a un grand besoin dans ce secteur et on veut envoyer un message clair. On veut soutenir ces projets qui viennent en aide aux citoyens», reprend la mairesse.

Pour financer cette clinique, la FIQ et Parole d’excluEs entendent encore interpeller la Ville, mais également différentes fondations ainsi que les gouvernements provinciaux et fédéraux.

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