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Une nouvelle maison de naissance dans l’est de Montréal

Photo: Dominique Cambron-Goulet

Après dix ans d’attente, une maison de naissance verra le jour l’an prochain dans le quartier Mercier, à Montréal.

Le quatrième établissement du genre sur l’île de Montréal permettra à près de 400 femmes d’y accoucher à tous les ans à partir de novembre 2018.

Près de 6600 enfants naissent chaque année sur le territoire du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, qui ne compte pourtant aucune maison de naissance. «L’Est de Montréal vit un boom démographique. Le taux de natalité est de 14% sur l’île. Dans l’Est, c’est exactement le double», a justifié le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui a fait l’annonce du projet, mardi, au CLSC de Mercier-Est, où se trouvera la maison. Celle-ci sera locataire de l’édifice. Les travaux doivent commencer «dans quelques jours».

Le projet est en gestation depuis 2007, depuis que des organismes locaux, dont Les relevailles de Montréal, ont commencé à le réclamer. «C’est un désir que les parents ont de choisir leur lieu d’accouchement. Je suis bien heureuse d’entendre la nouvelle officielle», a affirmé la directrice-générale de cet organisme de ressources périnatales, Josée Lapratte, qui avait d’abord présenté son idée à la député locale, la péquiste Nicole Léger.

Dix sages-femmes travailleront dans cette nouvelle maison de naissance. Un budget annuel de 1,65M$ lui sera alloué afin d’avoir quatre chambres opérationnelles. Les femmes auront aussi le choix d’accoucher à leur domicile ou même à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Si la mobilisation de la communauté a joué pour beaucoup dans cette ouverture, le ministre Barrette convient que les ressources professionnelles n’étaient pas nécessairement au rendez-vous auparavant. «Ça aurait pu être fait avant, c’est vrai, mais ça l’est aujourd’hui parce qu’on a fait tomber les silos entre les organisations, a-t-il mentionné, vantant du même coup sa réforme du projet de loi 10. Il y a plusieurs années, les médecins s’opposaient aux sages-femmes. Et elles ne voulaient pas aller à l’hôpital. Et là, tout le monde réalise qu’il faut travailler ensemble.»

M. Barrette a affirmé que c’était le souhait du gouvernement d’ouvrir davantage de maisons de naissance, mais que pour ce faire, les ressources professionnelles devaient être au rendez-vous. Actuellement, seule l’Université du Québec à Trois-Rivières offre la formation pour devenir sage-femme.

Questionné à savoir s’il fallait ouvrir un nouveau programme universitaire, le ministre a indiqué que ce n’était pas «sous [s]a juridiction», mais il a précisé qu’il était «toujours en discussion [avec le ministère de l’Enseignement supérieur] pour augmenter la formation de professionnels de la santé». «Si je pouvais former 500 infirmières praticiennes chaque année, je le ferais, mais on est à la capacité maximale de formation», a-t-il illustré.

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