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Votez! Vous avez l’embarras du choix

Photo: Métro

Si vous cherchez à savoir pour qui voter, arrêtez tout de suite de lire! Je ne vous dirai surtout pas pour qui voter : c’est VOTRE rôle. Le mien est de convaincre tous les partis d’adopter des engagements progressistes en matière d’environnement. Et, honnêtement, je dois dire que je n’ai jamais vu un aussi large consensus dans les plateformes des six principaux partis à l’égard du développement durable.

Attendez! Je ne vous dis pas que les six partis sont égaux devant dame Nature. Certains sont mieux que d’autres. Vous pouvez consulter l’analyse d’Équiterre et faire votre propre choix. Ce que je dis, c’est que les engagements sont nombreux et touchent à plusieurs des priorités des groupes écologistes.

Premier constat (du jamais vu en politique québécoise ou canadienne!), tous les partis, sans exception, s’engagent à réduire de façon significative les émissions de gaz à effet de serre du Québec et se sont fixé une cible précise et ambitieuse pour l’horizon 2020.

Deuxième constat, tous les partis prônent une agriculture plus écologique, dont le marché devrait être plus local. Enfin, l’ensemble des partis favorise, sous une forme ou une autre, une réduction de la dépendance du Québec au pétrole.

Soyons clair, la crédibilité et le niveau des engagements varient d’un parti à l’autre. De façon générale, les petits partis ont tendance à promettre le nec plus ultra. Et c’est bien ainsi; ils augmentent la pression sur les autres. Mais cette fois, ce sont aussi les promesses du Parti Québécois et de la Coalition Avenir Québec qui se distinguent.

Un ami écologiste me disait récemment qu’il déplorait le peu d’attention qu’a reçu l’environnement dans la présente campagne. C’est vrai. Il ajoutait que cela était un constat d’échec des groupes écologistes. Je ne suis pas d’accord.

Il est rare qu’on arrive à convaincre un parti politique de déroger à son plan de match et d’ajouter un engagement en cours de campagne. Les engagements des partis sont pris des mois avant le début de la campagne. Le niveau d’engagement écologique dans les plateformes est le résultat direct du travail des groupes pendant les quatre dernières années. Et il faut s’en féliciter!

Contrairement à la croyance populaire, la majorité des engagements des partis sont honorés lorsqu’ils prennent le pouvoir. Or, le nerf de la guerre n’est pas seulement le nombre de parutions médiatiques en cours de campagne, mais la présence des engagements pour lesquels on milite, au côté de ceux de la santé, de l’économie et de l’éducation.

Par ailleurs, je ne suis pas certain que si je milite pour un meilleur système de santé, je serai très content d’écouter un débat qui porte presque uniquement sur le nombre de médecins de famille nécessaires. C’est comme si, en matière d’environnement, on discutait pendant 30 jours des frontières précises que devrait avoir le parc du Mont-Orford. C’est un enjeu important, mais il y en a d’autres.

Autrement dit, une campagne électorale n’est pas nécessairement le meilleur moment pour mettre de l’avant un enjeu. Parlez-en à Stéphane Dion qui, en 2008, en essayant de faire une campagne sur l’environnement, s’est retrouvé à défendre une taxe sur le carbone contre des conservateurs anti-taxes et anti-environnement. La défaite n’était pas tant la sienne que celle des groupes qui avaient échoué à faire de l’environnement un sujet consensuel.

Bon, pour l’élection de 2012, nous avons fait notre travail. Il vous reste maintenant à faire le vôtre. Allez voter et passez le mot : pour une fois, on a l’embarras du choix!

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