La vérificatrice générale critique Montréal pour sa gestion environnementale
La Ville de Montréal peine à respecter ses obligations environnementales, notamment pour ce qui est de la gestion des déchets, de l’élimination des neiges usées et de la détection des fuites d’eau.
C’est ce qui ressort du rapport 2017 de la vérificatrice générale de Montréal, Michèle Galipeau, déposé lundi au conseil municipal.
Selon Mme Galipeau, le taux de récupération des matières organiques était de 20% en 2016, alors que la cible de 60% a été repoussée de 2015 à 2025.
«À ce jour, force est d’admettre que la cible est loin d’être atteinte, même si des efforts importants ont été investis en ce sens», note la vérificatrice, qui souligne que les commerces, les institutions et les immeubles de plus de huit logements devront être mis à contribution.
«On est très conscient de cela, alors on veut accélérer la cadence et mettre des incitatifs, voire même être coercitif pour que les gens changent leurs habitudes», a déclaré lundi l’élu responsable de l’environnement à la Ville de Montréal, Jean-François Parenteau.
Dès l’année prochaine, Montréal compte étendre la collecte des déchets organiques aux édifices de plus de huit logements et aux écoles.
Difficulté dans la gestion des neiges usées
Le rapport de la vérificatrice générale mentionne aussi des lacunes dans la gestion des dépôts de neige usée. Pour 5 des 11 dépôts de surface, la Ville ne peut garantir que le suivi environnemental est fait selon les normes. Quatre sites ont en outre dépassé les quantités de neiges autorisées. Finalement, la neige n’est pas déposée dans le site le plus proche pour le tiers des secteurs étudiés.
Fuites du réseau de l’eau
La vérificatrice avance en outre que le taux de fuite dans le réseau d’eau «demeure encore élevé (34,7%) alors que la cible est de 20% de pertes pour 2020». Elle note également que la Ville a jusqu’ici inspecté moins de 15% des conduites prévues.
L’élu responsable de l’eau, Sylvain Ouellet, mentionne néanmoins qu’en parallèle, la Ville a diminué sa consommation d’eau potable de 25% depuis 2001.
La VG note en outre l’absence de coordination des intervenants ainsi que l’absence de priorisation et de délais pour corriger les fuites trouvées.
Recommandations retenues
Dans les conclusions de son rapport, la vérificatrice générale note que 41% de ses recommandations faites en 2016 ont été adoptées l’année suivante alors que l’année précédente, le taux d’adoption de ses recommandations était de 50%. Conformément aux objectifs des services audités le taux devrait être de 78%.
Autres observations.
-Seulement 1 citoyen sur 4 connaît le service 311 dix ans après sa création.
-La cuisine de rue s’essouffle. Seuls 3 arrondissements en ont désormais sur leur territoire, conte six en 2017.
-La STM protège adéquatement les données de ses clients mais doit apporter quelques améliorations.