La Direction de la santé publique se prépare à la canicule du long week-end
La Direction de la santé publique (DSP) de Montréal est sur un pied d’alerte en vue de la canicule qui devrait frapper la région métropolitaine à partir de dimanche.
«La chaleur a au moins un avantage: elle nous donne des signes indicateurs. Ça fait une semaine qu’on en parle», a indiqué jeudi le toxicologue de la DSP, Luc Lefebvre.
Pour le moment, Environnement Canada a émis un bulletin faisant état d’un «important épisode de chaleur» qui commencera ce week-end. Les températures oscilleront entre 30 et 35 degrés Celsius pendant le jour et ne descendront pas sous la barre des 20 degrés Celsius pendant la nuit.
Les conseils habituels sont de mise de la part de la DSP: boire beaucoup d’eau, réduire les efforts physiques et fréquenter des lieux frais.
«Si vous déménagez, vous devez compenser sur les autres mesures, a dit M. Lefebvre. Prenez des pauses. Buvez plus d’eau. N’attendez pas d’être déshydraté parce qu’il va y avoir des conséquences additionnelles. Rafraîchissez-vous par d’autres moyens: utilisez des débarbouillettes humides, prenez une douche et arrosez-vous.»
Pour les personnes vulnérables, soit celles qui souffrent de maladie chronique, cardiaque, pulmonaire, rénale ou même mentale, la DSP prévoit les contacter pendant la période de chaleur intense afin de vérifier leur état. Elles seront dirigées si nécessaire vers des haltes climatisées dans les établissements de santé de Montréal.
Les cardiologues, les psychiatres, les intensivistes et les pharmaciens seront appelés à faire preuve de vigilance pendant la canicule et à signaler «tout événement lié à la chaleur» à la DSP. Les urgentologues devront pour leur part avertir l’organisation de la santé de tous les coups de chaleur qu’ils devront soigner.
Au cours de la période de chaleur accablante, la DSP sera en contact avec ses partenaires, notamment la Ville de Montréal. Celle-ci annoncé vendredi que les heures d’ouverture des piscines, des pataugeoires et des jeux d’eau seront prolongées.
En juillet 2010, la région de Montréal avait été la proie d’une canicule pendant près de cinq jours. D’après le rapport de la DSP qui avait été rendu public l’année suivante, 106 personnes auraient trépassé à cause de la chaleur.
Depuis, la DSP a réévalué ses interventions. Elle a entre autres nommé des coordonnateurs de mesures d’urgence dans chacun de ses établissements et a élaboré des plans d’intervention spécifiques à ceux-ci. Elle privilégie aussi les taxis pour déplacer les personnes vulnérables, plutôt que des bus, puisqu’ils sont climatisés.
«Le plan est retravaillé à chaque année, même quand il n’y a pas de canicule, a insisté Luc Lefebvre. On intervient pendant tous les événements: les inondations, les tempêtes de neige, etc… Les apprentissages qu’on fait pendant ces événements se répercutent dans tous nos plans d’intervention.»