Boissons sucrées: la Coalition poids réplique à l’IEDM
La Coalition poids accuse l’Institut économique de Montréal (IEDM) de prioriser les intérêts des compagnies de boissons sucrées au détriment de la santé publique. Réagissant à une note économique de l’IEDM selon laquelle la taxation des boissons sucrées serait inefficace, la Coalition a rappelé que la consommation de ces breuvages «a un impact considérable, évalué à plus de 1,5 G$, sur les finances publiques du Québec».
«Il faut se désoler [de voir l’IEDM] semer le doute sur la contribution des boissons sucrées à l’épidémie d’obésité, alors des organismes reconnus tels que l’Organisation mondiale de la Santé le confirment et qu’un nombre grandissant de pays choisissent d’imposer une redevance sur les boissons sucrées», a déploré par voie de communiqué la directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin.
Dans son étude publiée jeudi matin, l’IEDM estime qu’une taxe sur les seules boissons sucrées aurait une portée trop restreinte vu l’ensemble des produits responsables des problèmes de poids. La note fait également remarquer que la taxation n’entraînerait pas un véritable changement de comportement, tout en pénalisant les consommateurs modérés ou certains fabricants de produits jugés bons pour la santé.
Les boissons sucrées sont la seule pratique alimentaire constamment associée au surpoids chez les enfants. Malgré ces constats alarmants, les fabricants de boissons sucrées dépensent des sommes énormes pour faire la promotion de leurs produits, encourager une consommation toujours plus grande et contrer l’encadrement de leur industrie», riposte la Coalition poids.
En raison du fardeau imposé au système de santé par les fabricants de boissons sucrées, la coalition souhaite que le gouvernement force l’industrie à payer une redevance, «afin de de répondre encore plus efficacement à la problématique complexe de l’obésité».