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Une ceinture verte exigée dans le grand Montréal

Photo: Archives Métro

Une nouvelle coalition formée de sept groupes écologistes et de la Fondation Cowboys fringants réclame la création d’une ceinture verte dans le grand Montréal.

Le Mouvement Ceinture verte (MCV), composé de la Fondation David Suzuki, de Nature Québec, d’Héritage Laurentien, du Conseil régional de l’environnement de Laval, de la Coalition verte, des Partenaires du parc écologique de l’archipel de Montréal et de la Fondation Cowboys fringants, estime que trop de milieux naturels disparaissent au profit de condos et autres produits de l’urbanisation.

Une ceinture verte est donc un réseau dynamique de milieux naturels, «qui permet de maintenir la biodiversité en plus de pallier la perte de contact des citoyens avec la nature», selon le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand. «Cela inclut évidemment les milieux agricoles, ajoute-t-il, et c’est parce qu’on a le territoire agricole dans le grand Montréal qu’on peut encore aujourd’hui parler de ceinture verte.»

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La coalition espère que la nécessité de créer une ceinture verte sera reconnue par les différentes instances gouvernementales d’ici 2020. «Ce qu’on veut, ce n’est pas mettre une cloche de verre sur certains milieux naturels, mais plutôt que les écosystèmes soient suffisamment reliés entre eux, pour que la biodiversité continue de se maintenir, tout en préservant les usages agricoles, en améliorant l’accès pour les citoyens, et en permettant à l’agriculture, la ville et la nature de vivre harmonieusement ensemble», précise M. Mayrand.

Si l’agglomération de Longueuil, qui a obtenu une entente avec le gouvernement que 13% de ses milieux naturels soient protégés, doit être prise en exemple, le MCV considère qu’un grand travail reste à faire sur la Rive-Nord. À Laval, par exemple, moins de 1% des milieux naturels sont protégés. «Les grandes poches de biodiversité, il en reste encore beaucoup sur la Rive-Nord, mais malheureusement, c’est là, que les bulldozers sont en train de détruire beaucoup de milieux», indique M. Mayrand.

La création d’une ceinture verte ne doit pas être vue comme une dépense, mais comme un investissement, plaide le MCV, puisqu’elle rapporterait d’une multitude de façons.

Le président et directeur d’Héritage Laurentien, Patrick Asch, affirme que les milieux naturels gérèrent d’importants bénéfices récréatifs et touristiques. Il cite en exemple que 42% de la population du Vermont traverse la frontière américaine pour venir observer la faune et les milieux naturels du Québec.

Karel Mayrand soutient également que de tels milieux naturels en bordure de Montréal préviennent les îlots de chaleur, protègent des inondations et des sécheresses à la fois, améliorent la qualité de l’air et la qualité de vie des enfants, notamment.

Le MCV espère que le gouvernement du Québec entendra son appel et prendra un engagement ferme pour appuyer la création de la ceinture verte de Montréal. «Il y a une crise en ce moment dans la région de Montréal dans plusieures sphères, et le gouvernement du Québec est l’acteur le plus à même d’intervenir pour faire cesser cette situation, croit Karel Mayrand. Que ce soit la spéculation sur les terres agricoles ou le développement complètement désordonné du secteur routier qui empiète sur des milieux naturels…»

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