Toujours pas d’autopatrouilles hybrides pour le SPVM
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) achètera 60 nouvelles autopatrouilles, mais n’envisage pas d’acquérir de modèle hybride… pour l’instant.
Alors que la Ville de Montréal veut verdir son parc automobile en optant pour des véhicules hybrides ou électriques, la seule concession que fait le SPVM pour ses véhicules est d’opter pour le Dodge Charger V6 de 3,7L plutôt que pour le modèle ayant une motorisation V8 de 5,7L.
«L’acquisition de véhicules équipés d’un moteur six cylindres en lieu et place des traditionnels 8 cylindres contribue à la réduction des émissions polluantes dans l’air», indique le SPVM dans le document décisionnel fourni aux élus montréalais en vue de l’achat de 60 autopatrouilles pour un total de 2M$.
Pourtant, le constructeur automobile Ford a annoncé l’année dernière la mise en marché du Ford Responder Hybride Sedan. Selon les tests réalisés, l’autopatrouille accélère de 0 à 60 mi/h en un temps variant de 8,92 secondes à 9,24 secondes, selon les essais effectués par les départements de police de Los Angeles et du Michigan. C’est en moyenne 15% plus lent que les Dodge Charger V6 que va acheter le SPVM.
En mode urbain, l’autopatrouille hybride serait toutefois deux fois moins gourmande en carburant que les nouveaux véhicules que veut acquérir le SPVM. Avec une autopatrouille hybride, les économies annuelles seraient alors de plus de 5000$ par véhicule.
«On a commencé à livrer les premiers véhicules en septembre et l’on voit un grand intérêt pour le Ford Responder Hybride Sedan en raison de ses performances» souligne Steven Tyler, le directeur du marketing chez Ford Police, une division du fabricant américain. Il mentionne notamment que le New York City Police Department a récemment acheté 156 unités. Les premières livraisons ont eu lieu en septembre.
Du côté de la Ville et du SPVM, on ne ferme pas la portière. «La Ville procède à une veille stratégique du marché et a prévu, en fonction du potentiel de conversion du parc de véhicules du SPVM qui est mis à jour annuellement, de procéder à la mise sur pied de projets pilotes en 2019», explique Audrey Z. Gauthier, relationniste à la Ville de Montréal. Parmi les critères étudiés, il y a l’espace de l’habitacle et du coffre, ainsi que la consommation d’essence.
«Dans la perspective que ces expérimentations s’avèrent concluantes, la Ville pourra procéder à l’intégration graduelle de véhicules plus écoresponsables au sein de la flotte du SPVM», ajoute-t-elle en précisant que le SPVM achète des auto hybrides depuis 2011 pour ses employés civils.