La place des Festivals renommée temporairement «place des Droits humains»
Pour souligner le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la place des Festivals sera renommée pendant une semaine la «place des Droits humains».
«La place des Festivals a été est le lieu traditionnel de convergence de plusieurs marches pour les droits humains», a souligné lundi Marie-Josée Parent, l’élue responsable des dossiers de la femme, de l’égalité des genres et de la réconciliation autochtone à la Ville de Montréal.
C’est Amnistie internationale Canada francophone (AICF) qui est derrière cette initiative. Celle-ci coïncide aussi avec la Journée internationale des droits humains et la publication du rapport annuel de l’organisme, qui s’intéresse cette année à la résistance des femmes.
Parmi les points positifs, la directrice mobilisation et impact d’AICF, Andréanne Paquette, mentionne que de plus en plus de femmes se lancent en politique. Près de 23% des parlementaires sont de sexe féminin dans le monde.
Elle note aussi que, si l’Irlande a voté cette année en faveur de l’avortement, une démarche similaire a échoué en Argentine. Pas moins de 40% des femmes vivent dans des pays soumis à de fortes restrictions en matière d’interruption volontaire de grossesse, a soulevé Mme Paquette.
«Du côté des droits des autochtones, ça piétine. L’enquête fédérale sur les femmes autochtones a eu lieu, mais leur sécurité n’est toujours pas assurée», a ajouté Colette Lelièvre, la responsable des campagnes chez AICF. À l’échelon québécois, cette dernière attend aussi les recommandations de la commission Viens qui s’intéressait aux relations entre les autochtones et certains services publics.
«Les droits humains, c’est un droit fragile qui peut être détruit par un simple changement politique», a dit l’Innue Mélissa Mollen Dupuis. Elle parraine avec l’ex-députée, Françoise David, les Marathons d’écriture d’AICF, qui incitent les citoyens à écrire à un militant emprisonné et à son gouvernement pour demander sa libération.