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Rafle des années 1960: le processus vers les compensations est éprouvant pour les survivants

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld / La Presse Canadienne

Une quarantaine d’autochtones ont pris part mardi, à Montréal, à une séance d’information sur le règlement convenu l’été dernier par Ottawa devant permettre de verser une compensation financière aux victimes de la Rafle des années 1960. Ils avaient beaucoup de questions, témoignant du même coup de leur détresse dans leur processus.

«On a entendu beaucoup de témoignages, a rapporté mardi Mélanie Vincent, la chargée de projet de Collectiva, la firme responsable du programme de compensations. Les gens ont énormément de questions propres à leur vécu, et c’est normal. On est là pour les aider.»

L’été dernier, le gouvernement fédéral a approuvé une entente à l’amiable faisant en sorte que les personnes issues des Premières nations et les Inuits qui ont été victimes de la Rafle de 1960, au cours de laquelle ils ont été retirés de leur famille autochtone pour être adopté par une autre non-autochtone de 1951 à 1991, obtiendront chacun une compensation de 25 000$ à 50 000$. En tout, Ottawa a allongé 800M$ pour ce règlement de l’action collective initiés par les victimes.

Pour obtenir la compensation, les requérant doivent être Indien ou Inuit et avoir été confié à des familles d’accueil ou à des parents adoptifs non autochtones entre le 1er janvier 1951 et le 31 décembre 1991. Ils doivent remplir un formulaire d’ici le 30 août, en présentant des documents légaux concernant entre autres l’adoption ou du changement de nom. Or, plusieurs des personnes présentes à la séance d’information à Montréal ont manifesté leur inquiétude dû au fait qu’ils n’ont pas accès à ces documents, ce qui rend la procédure plus compliquée.

«Le point le plus important, c’est que si vous n’avez pas tous les papiers, remplissez quand même le formulaire au meilleur de vos connaissances», a insisté Mme Vincent.

Pour ceux qui en auraient besoin, Collectiva a indiqué pouvoir prendre les mesures nécessaires pour vérifier les registres provinciaux.

Durant la séance, Maya Cousineau-Mollen, une des victimes de la Rafle de 1960, a pris le temps de remercier Collectiva pour «leur écoute, leur attention et leur respect». «Leur implication est très importante, et même vitale pour nous. Ça nous donne un certain de filet de sûreté», a-t-elle expliqué à Métro.

Étant tombée dans une «bonne famille», qui a «tout fait son possible» pour elle, elle est consciente que son histoire est «relativement positive». Elle sait par contre que ce n’est pas le cas pour tout le monde. «Et l’argent n’achète pas tout», a-t-elle souligné.

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