Rosemont s’outille pour sévir contre le bruit
L’arrondissement de Rosemont–La Petite- Patrie a adopté lundi une série de mesures visant à réduire les problèmes liés au bruit et, surtout, à intervenir plus efficacement en cas de plaintes des citoyens.
La mesure principale concerne la réduction des seuils maximaux de bruit acceptable. De 7 h à 23 h, le niveau sonore toléré en zone résidentielle passe de 60 à 55 dB, alors que le niveau sera maintenant limité à 45 db plutôt que 50 la nuit.
Les amendes imposées aux contrevenants seront quant à elles beaucoup plus salées. Le coût d’une première infraction passe, pour une personne physique, de 300 $ à 1 000 $, et de 500 $ à 2 000 $ pour une première récidive. Ces montants doublent dans le cas d’une entreprise.
Les nouvelles modifications au Règlement sur le bruit répondent à une demande des citoyens, selon le maire de l’arrondissement, François Croteau. Le boom immobilier vécu à Rosemont dans les dernières années a multiplié le nombre de chantiers et le nombre de propriétaires – donc le bruit lié aux rénovations et aux thermopompes – et fait augmenter les activités commerciales, indique M. Croteau.
Outre les amendes et l’abaissement des seuils de bruit, l’inspecteur chargé du règlement sur le bruit dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie sera dorénavant équipé de meilleurs outils afin de réduire le temps de réponse aux plaintes des citoyens.
À l’aide d’un sonomètre et d’une nouvelle application informatique mise au point par l’École Polytechnique, l’inspecteur pourra prendre une mesure précise du niveau de bruit directement chez un plaignant, ce qui était autrefois impossible. «Avant, l’évaluation était plus subjective et l’arrondissement avait plus de chances de perdre en cour», affirme M. Croteau.
Aucun autre arrondissement ne dispose du sonomètre et de l’application informatique présentés lundi.
«On verra l’utilité de ces nouvelles mesures avec l’arrivée du printemps, période au cours de laquelle les problèmes liés au bruit sont plus fréquents», explique la chargée de communication de l’arrondissement, Marie-Claude Perreault. Pour l’instant, la neige et les fenêtres closes limitent le bruit en l’étouffant.