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Parc olympique: «une mise à jour s’imposait», dit la RIO, soutenant le projet de loi 15

Le stade du Parc olympique, à Montréal. Photo: Vanessa Hébert / Métro Média

Aussitôt que possible, la Régie des installations olympiques (RIO) veut devenir une société de développement et de mise en valeur, arguant que son cadre législatif est passé date et qu’une mise à jour s’imposait depuis un bail, près de 45 ans après sa fondation.

«C’est quelque chose qu’on demandait depuis plusieurs mois déjà et c’est le fruit d’un travail qui remonte à 2012», explique à Métro le porte-parole de l’organisation, Cédric Essiminy. À l’époque, la présidente du Comité-conseil sur l’avenir du Parc olympique, Lise Bissonnette, recommandait déjà un changement à la Loi sur la Régie des installations olympiques, qui régit depuis 1975 les activités du groupe sans n’avoir subi de modification majeure.

Hier, la ministre du Tourisme Caroline Proulx a présenté le projet de loi 15 à l’Assemblée nationale avec pour objectif de revoir le mode de gouvernance des installations olympiques en plus de fournir «une plus grande autonomie de gestion» à la RIO. S’il est adopté, le projet de loi supplanterait la loi actuelle, et ferait de la RIO une société de développement.

«La loi actuelle a été faite sur mesure pour nous à une période où notre mandat, c’était vraiment de terminer les travaux et de tenir les jeux, résume M. Essiminy. Des dizaines d’années plus tard, notre mandat a pas mal changé et il y a eu des changements importants sur le site.»

Vélodrome, pyramides olympiques ou Centre Paul-Sauvé sont effectivement autant d’éléments aujourd’hui disparus du paysage de la RIO.

«Une mise à jour s’imposait, dit le porte-parole. La nouvelle loi serait plus en ligne avec notre mission actuelle et nous permettrait d’entamer son 50 ans avec les coudées franches pour faire du développement et accueillir de nouveaux événements pour coller à la réalité actuelle des parcs urbains.»

Un changement législatif permettrait aussi à la Régie de «travailler sur le long terme» avec ses partenaires, notamment en événementiel, selon lui. «Les contrats qu’on a en ce moment avec les promoteurs sont de trois ans, alors qu’on sait pertinemment que de bâtir un événement et sa réputation, ça se fait sur plusieurs années. On deviendrait beaucoup plus alléchants si on pouvait développer des partenariats sur cinq, six ou sept ans», envisage Cédric Essiminy.

«Ça ouvre vraiment des possibilités d’affaires. Quand le toit va être installé, en 2024, on prévoit d’être opérationnel à l’année, donc c’est maintenant qu’il faut y penser.» -Cédric Essiminy, porte-parole de la RIO

Les milieux touristiques et hôteliers applaudissent
Pour la porte-parole de Tourisme Montréal, Andrée-Anne Pelletier, le RIO sera dorénavant «plus libre, voire flexible de développer des projets et de se revitaliser, d’autant plus que ses membres ont l’ambition de le faire depuis un petit bout», a-t-elle expliqué à Métro.

«Pour le futur, nous, on veut des quartiers culturels. On veut amener les touristes, qui sont souvent dans le Vieux-Port et dans le centre-ville, vers d’autres quartiers, vers d’autres secteurs de la métropole. Et ce changement va parfaitement en ce sens.» -Andrée-Anne Pelletier, porte-parole de Tourisme Montréal

L’organisme estime que le projet de loi permettra à la RIO «d’exploiter pleinement son potentiel commercial, événementiel et récréotouristique». «À moyen terme, cela donnera un élan assuré à la hausse de l’achalandage touristique dans l’Est-de-l’Île, a indiqué le PDG de Tourisme Montréal, Yves Lalumière.

D’après lui, «les investissements prévus pour les prochaines années autour de ce pôle touristique augmentent le potentiel de la tenue d’événements majeurs, sportifs ou culturels, de congrès et de salons internationaux».

Même son de cloche pour Eve Paré, la directrice générale de l’Association des hôtels du Grand Montréal – regroupant près de 100 établissements dans la région – qui souligne que ce projet de loi permettra au Parc olympique d’exercer un leadership «dans toute la redynamisation de l’est de Montréal».

Mardi, la ministre du Tourisme Caroline Proulx a réitéré plusieurs fois que la RIO deviendrait «open for business», afin d’illustrer que sa nouvelle loi facilitera les investissements privés au Parc olympique.

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