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L’APTS juge «antisyndicale» la suspension de la présidente de l’exécutif local du CIUSSS-COIM

L'Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux a manifesté devant l'Hôpital général juif pour exprimer son opposition à la suspension de la présidente de l'exécutif local de l'APTS. Photo: Josie Desmarais/Métro

Des dizaines membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (APTS) sont sortis lundi midi devant l’Hôpital général juif pour démontrer leur opposition à la décision du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-COIM), suspendant la présidente de l’exécutif local. Un geste que l’organisation a qualifié d’«inacceptable».

«Cette sanction pour nous est un geste antisyndical, a dénoncé lundi midi la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. On vient atteindre le travail qu’on fait à l’APTS, mais aussi les membres qu’on représente».

L’histoire a débuté en décembre, lorsque la présidente de l’exécutif local a rapporté un incident, alors qu’elle n’a pas pu participer à une activité syndicale.

«On lui a ordonné de sortir», a précisé à Métro Mme Dubé.

Une enquête a été menée par l’employeur dans le cadre de sa politique de civilité au travail, ce qui s’est soldé en une suspension de cinq jours, débutant lundi, pour la présidente, débutant lundi.

L’APTS a par la suite déposé deux plaintes au Tribunal administratif du travail  en réponse à cette décision, en vertu des articles du Code du travail qui protègent le droit à la liberté d’association des salariés, ainsi que le droit à l’exercice d’une activité syndicale de leurs représentants.

«C’est une attaque envers les principes syndicaux fondamentaux. On demande le respect pour elle, mais aussi pour l’APTS et tous nos membres», a martelé Mme Dubé.

Employeur «difficile»
Carolle Dubé a déploré qu’il était ardu d’avoir des discussions avec cet employeur avec qui l’APTS a un historique «très difficile».

«On fait face à un employeur méprisant et arrogant», a-t-elle dénoncé.

Mme Dubé regrette que la direction du CIUSSS préfère «un recours juridique plutôt que de s’asseoir pour trouver une zone de collaboration» pour tenter de dénouer l’impasse actuelle.

«Quand on dépense de l’argent dans les tribunaux, c’est de l’argent qui n’est pas utilisé pour les soins et services, et ça ne fait pas des bonnes conditions de travail», a jugé la présidente de l’APTS.

Même si elle a réclamé l’annulation de cette suspension «illégitime», Mme Dubé a estimé que ce serait «étonnant», et que la situation se rendra plutôt devant les tribunaux.

«On est toujours prêts à discuter avec l’employeur pour trouver des ententes et des zones de collaboration», a-t-elle tout de même lancé.

Entre temps, elle a assuré que l’APTS va «continuer à manifester son appui» envers une présidente de l’exécutif local «qui fait très bien sa job et qui défend ses membres».

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