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Chaleur: beaucoup moins de victimes, autant de prudence

Une femme se rafraîchit sur le bord d'un bassin à Montréal.
Une femme se rafraîchit sur le bord d'un bassin à Montréal. Photo: Getty Images

Après avoir fait des ravages l’été dernier sur l’Île de Montréal, les épisodes de chaleur n’ont toujours pas engendré de décès cet été, confirme la Santé publique. Les organismes impliqués restent toutefois très vigilants après les leçons de 2018.

La succession de vagues de chaleur extrême dans la métropole l’été dernier avait causé la mort de 66 personnes sur l’île, selon la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal.

Ces canicules avaient d’ailleurs forcé la Ville de Montréal à déclencher l’état d’alerte, ce qu’elle n’a pas encore fait cette année.

Trois «veilles actives» ont toutefois été lancées cet été. La DRSP augmente les visites à domicile durant ces périodes afin d’assurer le bien être de la population.

«L’été n’est pas fini», constate d’ailleurs la porte-parole du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal Jocelyne Boudreau.

«L’été dernier, il y avait eu des canicules vers la fin-août, début-septembre», poursuit-elle.

Les messages de prévention des responsables de la santé publique «passent bien auprès de la population», observe Mme Boudreau.

«L’année passée, on n’avait pas vu venir la canicule. Cette année on s’est dit qu’avec les changements climatiques, ça pourrait survenir encore une fois», affirme-t-elle.

La coordonnatrice au soutien à domicile du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal Michèle-Ann Thompson émet le même son de cloche.

«À chaque été, ça va être ce qu’on va vivre. La chaleur accablante fait partie de notre quotidien maintenant» – Michèle-Ann Thompson, coordonnatrice au soutien à domicile du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal

Des populations vulnérables

La Santé publique s’attarde particulièrement sur le soutien aux personnes vulnérables. Dans les Centres d’hébergement et de soins de longue durée‎ de la métropole (CHSLD), «plusieurs chambres sont climatisées», rappelle Mme Boudreau.

«Pour les chambres où il n’y en a pas, il y a des zones climatisées à chaque étage», ajoute-t-elle.

La chaleur dans les rues

Dans les organismes de soutien aux itinérants, on prône la prudence, malgré un été moins chaud.

«L’ennemi numéro un, c’est l’isolement. La plupart des morts observées en période de canicule, ce sont des gens qui sont oubliés. Ils vivent dans des appartements sans air climatisé», soutient le président-directeur général de la Mission Bon Accueil, Samuel Watts.

Au-delà de l’accès à des refuges, les itinérants ont besoin du soutien de la population, avance pour sa part la directrice des communications et des affaires publiques de la Mission Old Brewery, Melissa Bellerose.

«On invite les responsables des lieux publics, des commerces et d’autres espaces climatisés à faire preuve d’indulgence, dit-elle. Ça peut faire toute la différence pour quelqu’un qui est mal logé.»

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