Qualité de l’air dans l’est: Montréal étudiera une série de mesures «supplémentaires»
Alors que la très attendue consultation publique sur la qualité de l’air dans l’est de Montréal s’amorce mercredi soir, la mairesse Valérie Plante a promis en matinée que des «actions supplémentaires», dont des investissements, seront prises dans le secteur au cours des prochaines semaines, appelant les citoyens à s’y présenter en grand nombre pour s’attaquer au problème.
«C’est vraiment un sujet préoccupant et complexe qui implique différentes parties prenantes. Ce n’est pas seulement un enjeu municipal», a prévenu la mairesse, en marge de la séance du comité exécutif.
Le directeur des communications de la mairesse, Youssef Amane, a précisé à Métro que ces actions supplémentaires impliquent certes des engagements financiers, mais aussi d’autres considérations qualitatives.
«On ne parle pas nécessairement juste d’investissements. Ça peut être des mesures réglementaires, un accompagnement des entreprises sur le secteur, etc», a-t-il mentionné.
La Ville dit vouloir «envoyer un message clair» aux résidants de l’Est.
«On veut prendre leurs commentaires, leur expliquer les différents processus et voir comment on peut avancer là-dedans avec les différents paliers.» – Valérie Plante, mairesse de Montréal
Les arrondissements de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et de Pointe-aux-Trembles-Rivière-des-Prairies ainsi que la Ville de Montréal-Est seront aussi impliqués dans le processus de consultation, tout comme le Service de l’environnement de la ville-centre.
Si Montréal dit ne pas avoir «d’attentes précises» en vue de cette consultation, la priorité demeure «d’entendre ce que les gens ont à dire» pour envisager des solutions. «C’est vraiment plus un travail de mise en commun ce soir. Il y a tout un travail à faire avec les partenaires et les résidents», résume M. Amane.
Maladies respiratoires
En février dernier, l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal avait demandé que la Direction de la santé publique (DSP) mette à jour ses études sur les maladies respiratoires dans l’est de Montréal. Le parti Ensemble Montréal souhaitait intégrer à ces études les émanations produites par les industries.
Le parti souhaitait également tenir en ligne de compte le temps d’exposition des individus aux substances.
Ces dernières années, à l’exception d’une station située près du projet Turcot, ce sont les deux stations situées le plus à l’est de l’île, plus précisément à Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles, qui ont enregistré le plus de jours où la qualité de l’air était mauvaise ou moyenne.
Rappelons qu’un règlement entré en vigueur en octobre dernier interdit dorénavant l’utilisation d’appareils à combustible solide comme les foyers et poêles à Montréal, sauf s’ils sont certifiés par un organisme reconnu et qu’ils n’émettent pas plus de 2,5 grammes par heure de particules fines dans l’atmosphère.
Avis aux intéressés : la consultation prendra son envol ce soir, dès 18h30, au Centre récréatif Édouard-Rivet.