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Cannabis à domicile: la facture de Montréal pourrait grimper

Cannabis
Photo: Archives | Métro

La Ville de Montréal pourrait avoir à débourser davantage pour encadrer la légalisation du cannabis sur son territoire. La raison: la levée de l’interdiction de produire cette substance à domicile.

Mardi, une juge de la Cour supérieure a invalidé les articles de la Loi québécoise sur le cannabis qui interdisaient de faire pousser des plans de cannabis récréatif à domicile.

Cette situation pourrait causer des maux de tête à la Ville. Dans un mémoire présenté en janvier 2018 dans le cadre des consultations sur le projet de loi 157 encadrant le cannabis au Québec, l’administration municipale a fait part de ses préoccupations à ce sujet.

Selon la Ville, la production à domicile serait associée à une «hausse potentielle des risques associés à la moisissure ou à la salubrité des logements ou des risques liés à la sécurité incendie et à la sécurité publique».

«Les municipalités ne sauraient faire face à cet accroissement de responsabilités sans se voir attribuer des ressources supplémentaires significatives», souligne le mémoire.

Aide financière

Les élus du comité exécutif ont approuvé, mercredi, une somme d’un peu plus de 4,8 M$ octroyée il y a déjà cinq mois par le gouvernement Legault. Cette aide financière vise à répondre «aux besoins de l’agglomération de Montréal liés à la légalisation du cannabis» jusqu’en 2020, indiquent des documents décisionnels de la Ville.

Ces besoins tournent essentiellement autour de la sensibilisation des employés de la Ville et des «jeunes Montréalais» par le biais d’«activités de prévention». Il doit également servir à «embaucher du personnel au regard des activités supplémentaires requises à la suite de la légalisation du cannabis», qui a eu lieu le 17 octobre 2018.

Cette somme, qui devra être approuvée par le conseil d’agglomération, pourrait toutefois être bonifiée à la lumière de la récente décision de la Cour.

«Nous allons prendre le temps d’analyser la situation et nous verrons par la suite si un montant supplémentaire est nécessaire», a indiqué à Métro l’attachée de presse du comité exécutif, Laurence Houde-Roy.

Consommation de cannabis «involontaire»

La production de cannabis à domicile «n’est pas sans risques», rappelle la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin.

«Le premier élément, c’est l’accessibilité et le risque de consommation involontaire à domicile par des enfants ou des jeunes», a-t-elle souligné en entrevue à Métro

Le production personnelle de «pot», qui nécessite un «éclairage intense», augmente également les risques d’incendie.

«Parfois, les gens vont jouer avec le système électrique», a-t-elle ajouté.  

La Dre Drouin a également fait état de «risques environnementaux» liés à cette pratique.

«La culture de plans de pot nécessite un environnement humide, donc il faut s’assurer de contrôler le niveau d’humidité pour éviter des cas de moisissures», a-t-elle précisé. 

 

 

 

 

 

 

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