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L’Institut Fraser dévoile son Bulletin des écoles secondaires

Bulletin des écoles secondaires
Depuis sa création en 2011, la Fondation de l'OMHM a versé plus de 830 000$ aux jeunes dans le besoin, dont plus de 700 000$ à des organismes et plus de 25 000$ en bourses d’études au secondaire. Photo: Archives Métro

Les écoles secondaires montrent des signes d’amélioration, selon le Bulletin des écoles secondaires du Québec de l’Institut Fraser. Dévoilé samedi, le palmarès démontre les progrès ou le recul des 463 écoles publiques, indépendantes, francophones et anglophones de la province.

À Montréal, les écoles Louise-Trichet, Pierre-Dupuy et Jeanne-Mance figurent dans le top 10 des 44 établissements du Québec ayant le plus amélioré leur performance. 

Jeanne-Mance, qui accueille un fort pourcentage d’élèves avec des besoins particuliers (46,2%), atteint par exemple cette année une cote de 4,0 sur 10 alors que cette dernière s’élevait à 1,8 sur 10 il y a cinq ans. «En 2013, l’école obtenait une cote de seulement 0,3 sur 10», peut-on lire dans le Bulletin, qui s’appuie sur la cote globale de performance de chaque école secondaire pour mener le classement.

Cette cote globale est notamment basée sur les résultats aux épreuves obtenus par les élèves dans quatre matières clés, le taux d’échec aux épreuves uniques, la surestimation des résultats par école, l’écart entre les résultats des garçons et des filles ainsi que sur la probabilité que les élèves inscrits accusent un retard dans la réalisation de leur programme d’étude.

«Les parents et les enseignants avertis ne seront guère surpris d’apprendre que les données indiquent systématiquement que ce qui se fait dans les écoles se répercute sur les résultats scolaires, et que certaines écoles favorisent davantage la réussite des élèves que d’autres», signalent les auteurs de l’étude, Peter Cowley et Yanick Labrie.

Élèves avec des besoins particuliers

Malgré leurs progrès, les écoles Jeanne-Mance et Pierre-Dupuy occupent toutefois le bas du palmarès, à la 403e position pour la première et 372e position pour la deuxième. Seulement l’établissement Louise-Trichet (123e) fait mieux que la moyenne.

En revanche, ce n’est pas parce qu’une institution se situe parmi les dernières positions qu’elle est mauvaise pour autant.

«Il y a des écoles qui sont encore viables au classement, mais où l’on peut voir une diminution sur le plan des résultats», indique Yanick Labrie, agrégé supérieur de recherches à l’Institut Fraser, en entrevue à Métro.

Et au-delà de sa cote globale, l’expert signale qu’il faut également tenir compte du nombre d’élèves ayant un handicap ou avec une difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) qu’elle accueille pour parfois comprendre les raisons de sa performance. Ces données sont d’ailleurs incluses pour la première fois cette année dans le Bulletin.

C’est le cas par exemple de l’école secondaire James Lyng, qui occupe le 461e rang. Par contre, 70,4% de ses 115 élèves nécessitent des besoins particuliers. À titre comparatif, la moyenne d’accueil pour l’ensemble du Québec s’élève à 26,8%.

«Les écoles secondaires qui ont une cote EHDAA de 30% et plus ne sélectionnent visiblement pas leurs élèves», fait valoir Yanick Labrie en faisant référence au fait que certaines institutions scolaires sélectionnent leurs étudiants en fonction des meilleurs résultats obtenus lors d’un examen d’entrée.

Les écoles secondaires privées en tête

Dans la métropole, la palme revient d’ailleurs aux deux établissements privés Collège Jean-de-Brébeuf et Collège Jean-Eudes, qui se partagent la 2e place. Le Collège Saint-Louis, à Lachine, complète le top 5 alors que le Pensionnant du Saint-Nom-de-Marie et l’école Ali Ibn Abi Talib se hissent parmi les 10 premiers rangs. L’École d’éducation internationale, à McMasterville, brille au sommet du bulletin.

En outre, chacune des institutions accueille moins de 12% d’élèves ayant des besoins éducatifs particuliers.

La Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP) affirme toutefois que ces écoles offrent du soutien aux élèves ayant un handicap ou avec une difficulté d’adaptation et d’apprentissage «bien que la subvention gouvernementale ne soit pas ajustée pour ces élèves lorsqu’ils fréquentent l’école privée».

«Un nombre croissant d’écoles privées ont mis sur pied des mesures d’appui pédagogique afin d’amener à la réussite des jeunes qui présentent des difficultés importantes», insiste la Fédération dans un communiqué.

«La majorité des écoles privées secondaires ne font pas de sélection et sont en mesure d’accueillir tous les élèves qui ont la capacité de compléter le Programme de formation de l’école québécoise menant à l’obtention du diplôme d’études secondaires», ajoute la FEEP.

Pour accéder au Bulletin interactif des écoles secondaires du Québec, cliquez ici.

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