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Caméras portatives du SPVM: l’opposition veut rouvrir la discussion

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Plusieurs agents de t Photo: Archives Métro

Moins d’un an après que l’administration a fermé la porte à l’usage de caméras portatives par les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l’opposition officielle revient à la charge. Elle dénonce «une grande gaffe» de la part de l’équipe de la mairesse Valérie Plante.

«L’administration a fait une grande erreur en écartant du revers de la main ce projet pilote. C’est un projet pilote qui a fait ses preuves dans plusieurs villes à travers le monde», a avancé l’élu d’Ensemble Montréal Abdelhaq Sari, en marge de la remise du rapport annuel des actions prises pour lutter contre le profilage racial et social à Montréal.

À l’administration, on maintient ne pas écarter cette avenue.

«On demeure très ouvert à éventuellement adopter une technologie», a maintenu en point de presse le président de la Commission municipale de la sécurité publique, Alex Norris.

Il maintient que l’idée d’une caméra portative pour les policiers fera partie des discussions menées auprès de la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault, dans le cadre de l’élaboration du livre vert, à Québec.

Toutefois, selon l’élu de Projet Montréal, «il n’y a pas d’échéancier pour le moment» en ce qui concerne l’utilisation de la technologie.

Rapport négatif

Montréal a mené en 2016 un projet pilote avec le SPVM afin d’étudier les caméras portatives. Elles avaient pour but d’inciter les policiers à une plus grande transparence dans leur travail.

Il y a moins d’un an, la Ville a statué contre leur utilisation, entre autres pour des raisons de coûts.

Selon un rapport du corps policier montréalais, l’achat des caméras jumelé aux formations nécessaires engendrerait des dépenses de 17M$.

Le SPVM avait aussi conclu que la transparence policière n’était pas assurée par les caméras étant donné que l’agent était en charge d’activer l’appareil.

«C’est un rapport factuel. On ne recommande pas pour ou contre. Éventuellement, il y aura peut-être d’autres commissions», a convenu le directeur des communications du SPVM, André Durocher.

«Il n’y a pas de consensus en la matière. Il y a plusieurs villes qui reculent», a pour sa part constaté Alex Norris, mardi.

Abdelhaq Sari invite la Ville à «corriger» certains éléments du rapport. «On aurait dû avoir une consultation publique. Ce rapport a été écrit dès le début pour ne pas aller de l’avant avec ce projet», a-t-il affirmé.

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