Racisme et coronavirus: la police s’en mêle à Longueuil
L’association du nouveau coronavirus avec les personnes d’origine asiatique peut mener à du profilage racial, constate la police de Longueuil (SPAL), qui veut prévenir les incidents haineux en faisant de la sensibilisation dans les écoles.
Dans une lettre diffusée dans les écoles de la Commission scolaire Marie-Victorin, le SPAL incite les élèves ainsi que leurs parents à aviser la direction de toute situation d’intimidation où des propos racistes seraient tenus.
Racisme et coronavirus
La police explique que la peur de la propagation du coronavirus en provenance de Chine pourrait attiser la xénophobie et le racisme à l’égard de la communauté chinoise.
Le SPAL s’inspire de l’initiative d’un conseil scolaire ontarien qui a lancé un appel au calme lundi, exhortant les parents à ne pas propager de rumeurs sur le coronavirus.
Des présentations sur la sensibilisation aux conséquences liées à l’intimidation en milieu scolaire pourraient être offertes par les policiers dans les écoles qui en font la demande. Des agents de la Section prévention, vigilance et relations communautaires seront disponibles afin de rencontrer toute personne du milieu scolaire qui en ferait la demande.
En entrevue à ICI Radio-Canada, la mairesse de la municipalité voisine de Brossard, Doreen Assaad, a affirmé que «le virus ne fait pas de discrimination. Pourquoi est-ce qu’on en ferait entre nous?», tout en lançant un appel au calme.
Pétition
En Ontario, des milliers de parents ont signé une pétition demandant au Conseil scolaire de York de garder les élèves dont la famille avait visité récemment la Chine en quarantaine pendant une période de 17 jours. La pétition réclamait aussi que les parents soient informés des destinations de voyage des autres élèves. Le Conseil scolaire a répondu qu’une telle demande attisait le racisme.
Selon les dernières informations, le nombre de cas d’infection au coronavirus au Canada s’élèverait à cinq, dont aucun au Québec.