Baleine à bosse: une distance de 100 mètres à respecter sous peine d’amendes
Une semaine après son arrivée en face de l’île de Montréal, la baleine à bosse continue d’attirer les curieux que ce soit sur le quai de l’Horloge ou sur l’eau. Une attention peut être un peu trop importante pour Pêches et Océans Canada (MPO) qui souhaite via un communiqué faire quelques mises au point sur les règles à observer face à un tel animal.
Le règlement sur les mammifères marins oblige en effet la population à respecter une distance minimale de 100 mètres. Une distanciation essentielle afin d’éviter que l’animal de plusieurs tonnes soit perturbé par les comportements humains. Une distance de 200 mètres a néanmoins été recommandée par l’équipe du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).
Des agents de Pêches et Océans Canada ainsi que du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de l’équipe d’intervention du RQUMM patrouillent toute la journée à bord d’embarcations autour du secteur visité par le rorqual à bosse et documente ses comportements. Une surveillance fluviale qui se déroule aussi à terre avec des vigies photographiant les contrevenants qui s’aventurent trop près de l’animal.
Une interdiction qui n’a pas empêché en effet, quelques plaisanciers de s’approcher un peu trop près de la baleine malgré les risques, à bord d’embarcations à moteur, mais aussi en kayaks comme le relate Pêches et Océan Canada: «La présence d’embarcations à proximité peut causer du stress ou des blessures à l’animal et être risquée pour la sécurité des observateurs eux-mêmes». Malgré le côté juvénile de ce spécimen de rorqual à bosse (âgé de 2-3 ans selon les observateurs), ce mammifère de plusieurs mètres peut atteindre un poids de plusieurs dizaines de tonnes.
Des enquêtes ont été ouvertes selon Pêches et Océans Canada qui rappelle que toute personne qui ne respecte pas la réglementation en vigueur pourra être arrêtée par les agents et s’expose à des sanctions allant jusqu’à 100 000$.