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Une «performance artistique et militante» contre la réforme du PEQ à Montréal

Une «performance artistique et militante» contre la réforme du PEQ à Montréal
Des artistes montréalais ont réalisé leurs oeuvres durant l'après-midi de mobilisation Photo: Collaboration spéciale / André Querry

Voilà près de quatre semaines que le mouvement citoyen «Le Québec c’est nous aussi» fait entendre sa voix dans les rues de Montréal contre la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) annoncé par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration Simon Jolin-Barrette le 28 mai dernier.

Après trois premiers samedis de «sit-ins» et de rassemblements, le mouvement citoyen a décidé d’adopter une autre manière d’agir et de faire entendre leurs désaccords avec une manifestation sous la forme d’une «performance artistique et militante».

«Après ces manifestations plus traditionnelles, on voulait dynamiser le mouvement», déclare une porte-parole du mouvement, Claire Launay.

«On veut laisser une trace tangible dans la ville. Dire que les immigrants font partie du Québec et sa culture. On veut laisser une empreinte grâce aux arts vivants», déclare-t-elle à Métro.

Tout au long de l’après-midi, c’est donc sous le signe de l’art que des DJ et des artistes montréalais ont animé la Place des Festivals à Montréal. Les artistes ont réalisé en direct des oeuvres en rapport avec l’immigration et «dans l’idée de la société inclusive québécoise».

Une urne était aussi mise en place par les organisateurs afin que les étudiants, les travailleurs temporaires, mais aussi les québécois puissent écrire directement un message au ministre Jolin-Barrette.

L’injustice de la réforme du PEQ

Depuis le début du mouvement, les manifestations et le mouvement Le Québec c’est nous aussi reçoivent le soutien et la présence des porte-parole des partis d’opposition. Des «soutiens importants» comme Andrés Fontecilla de Québec Solidaire mais aussi du Parti Libéral du Québec comme Gaétan Barrette pour l’immigration et Christine St-Pierre pour l’Enseignement supérieur, nouvellement nommées après le remaniement du «cabinet fantôme» du parti mardi dernier. Le PLQ qui a d’ailleurs demandé ce matin via un communiqué l’intervention du premier ministre François Legault concernant cette révision du PEQ.

Si la forme change, le fond reste le même et le collectif persiste dans ses revendications et espère faire entendre raison au gouvernement.

Pour le mouvement en persévérant dans cette réforme, le gouvernement risque de tuer l’attractivité du Québec et de se priver de milliers d’étudiants et de travailleurs autonomes. «Personne ne va vouloir immigrer ici s’il faut 5 ans pour le faire contre seulement un an en Ontario», déplore Claire Launay.

Ils dénoncent aussi l’injustice de cette réforme, que ce soit par la promesse non tenue du ministre de conserver la clause de droits acquis pour les étudiants, mais aussi la volonté du ministre d’exclure les catégories C et D qui sont considérées comme des travailleurs essentiels surtout en temps de pandémie comme le souligne le collectif.

Une grande manifestation samedi

«Le Québec c’est nous aussi», donne d’ores et déjà rendez-vous pour un nouveau rassemblement samedi prochain. Si les détails de cet événement seront communiqués dans les prochains jours par le mouvement, Claire Launay nous parle d’une grande manifestation où marcheront ensemble tous les contestataires de cette réforme avec le soutien des nombreux syndicats, des associations des étudiants salariés ou encore des centres de recherche.

«On est un peu pressé par le temps. Ça sera le point culminant de toutes nos manifestations».
En effet, publié le 28 mai à la Gazette officielle du Québec, la mise en application de la réforme du PEQ débutera le 27 juin si le gouvernement ne fait pas machine arrière d’ici là.

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