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Coronavirus: Montréal revoit à la hausse son bilan des cas et améliore son dépistage

bilan Mylène Drouin
La Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

La Santé publique de Montréal ajoute jeudi 295 cas de coronavirus à son bilan, une situation qui fait état du manque d’employés pour compiler les résultats des tests de dépistage dans la métropole.

Sur ces nouveaux cas, 73 datent des 24 dernières heures, tandis que les 222 autres «ne sont pas liés à la journée d’hier», a précisé jeudi en conférence de presse la directrice régionale de la santé publique de Montréal (DRSP), Mylène Drouin. Il s’agit plutôt de cas «qui n’ont pas été comptabilisés dans les quatre derniers jours», a-t-elle ajouté.

Ainsi, le bilan quotidien des derniers jours à Montréal ne représentait pas la réalité, car la Santé publique n’avait pas encore ajouté tous les nouveaux cas à sa base de données.

«Depuis dimanche, on est quand même avec une moyenne de 80 à 90 cas par jour. C’est assez stable. Donc, on demeure en mode pré-alerte, jaune, pour l’instant», précise-t-elle toutefois. Cela signifie que la Santé publique n’entend fermer aucun secteur de l’économie, pour l’instant.

Dépistage du coronavirus

Cette anomalie dans la diffusion des données sur le coronavirus, Mme Drouin la justifie par le manque d’employés chargés de gérer celles-ci, alors que le nombre de tests de dépistage a connu une forte croissance dans les derniers jours dans le contexte de la rentrée scolaire. La DRSP a d’ailleurs indiqué que les éclosions dans les écoles de la métropole ont mené à «plus de 1200 contacts qu’on suit» pour être à l’affût de l’apparition de symptômes.

«Et on a facilement 250 contacts qui s’additionnent chaque jour sur lesquels on doit [faire enquête] et qu’on doit entrer dans notre base de données», a ajouté Mme Drouin.

Plusieurs éclosions ont aussi eu lieu dans les derniers jours dans le cadre de rassemblements privés où les participants ont omis de porter le masque et de respecter la distanciation physique. Or, la Santé publique doit parfois retracer plusieurs dizaines, voire jusqu’à une centaine de contacts pour chaque cas positifs.

«Dans le fond, ce qu’on a vécu, c’est que la montée en charge nous a créé un backlog, un manque de saisi, ce qui fait que les chiffres n’ont pas été comptabilisés dans les derniers jours», a expliqué Mme Drouin. Cette dernière a ainsi prié les citoyens de limiter leur présence de tels rassemblements et de respecter les règles sanitaires, le tout afin de limiter le nombre de contacts à dépister pour chaque cas positif.

«Le nombre de personnes infectées pour chaque cas est en croissance chaque semaine.» -Mylène Drouin, DRSP

Plus d’employés

Afin de pouvoir comptabiliser tous les cas positifs le jour même à l’avenir, la Santé publique entend embaucher plus d’employés. Ainsi, alors qu’elle compte actuellement près d’une trentaine d’employés responsables de la saisie des résultats des tests de dépistage du coronavirus à Montréal, cinquante autres devraient s’ajouter «d’ici la semaine prochaine». Ceux-ci sont actuellement en formation.

«Il faut prévoir cette marge de manœuvre [dans l’éventualité où ] on pourrait avoir des employés qui vont avoir des enfants malades et qui pourraient devoir s’isoler à la maison», a souligné Mme Drouin.

Une première école fermée

Une première école au Québec a arrêté tous ses cours en personne en raison de la COVID-19. Il s’agit de l’école secondaire privée Herzliah, dans le quartier Snowdon. Celle-ci a décidé d’offrir des cours en ligne à tous ses étudiants au cours des deux prochaines semaines à la suite d’une éclosion de coronavirus dans l’établissement.

«Il faut comprendre que toutes les éclosions qu’on a dans le milieu scolaire sont de petites éclosions, à l’exception de cette école-là, qui a eu une plus grosse éclosion», a indiqué Mylène Drouin. Elle a ainsi fait état de plus d’une quinzaine de cas positifs au coronavirus survenus dans cet établissement, incluant huit cas dans un groupe-classe et d’autres cas «sporadiques» dans l’établissement.

Elle assure d’autre part que la Santé publique ne prévoit pas pour l’instant mettre fin aux cours en classe dans d’autres écoles de Montréal.

«Le milieu scolaire est un milieu sécuritaire pour vos enfants», a assuré Mme Drouin.

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