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La STM encourage les employeurs à promouvoir le transport collectif

Un usager du métro de Montréal pendant la crise du coronavirus.
Un usager porte le masque dans le métro de Montréal Photo: Pablo Ortiz/Métro

«C’est très sécuritaire», a assuré jeudi le DG de la Société de Transport de Montréal (STM), Luc Tremblay. Et pas plus dangereux, dit-il, qu’un autre secteur d’activité à Montréal ou ailleurs. Et ce, dans le contexte où la STM déplore encore une baisse de 65% de l’achalandage sur son réseau.

Bien que frappée de plein fouet par la crise, la STM demeure tournée vers l’avenir, a assuré jeudi son directeur général, Luc Tremblay, à la tribune du Cercle canadien de Montréal.

Et en premier lieu, le DG a tenu à rassurer tout le monde: la STM est plus propre et sécuritaire que jamais.

La fréquence de nettoyage de ses bus et métros est ainsi montée en flèche. Par exemple, un bus jadis nettoyé aux 40 jours l’est maintenant tous les jours. Les wagons de métro sont nettoyés deux fois par jour. Des plexiglas autour des chauffeurs ont aussi été installés dans tous les bus.

La STM «tout à fait sécuritaire»

Bien que conscient de la perception que le transport collectif puisse être dangereux, M. Tremblay a tenu à assurer le contraire.

«Nos mesures fonctionnent, nous n’avons eu aucune éclosion que ce soit parmi nos employés ou nos clients dans le transport collectif. Oui, y’a eu des cas mais pas d’éclosions», assure-t-il.

Il a d’ailleurs lancé un message aux employeurs.

«Lorsque ça reprendra: n’hésitez pas à faire la promotion du travail collectif. C’est tout à fait sécuritaire, en raison de l’entretien sanitaire très marqué mais aussi car avec le couvre visage on parle moins et les gouttelettes sont captées par le masque.» -Luc Tremblay, DG de la STM

Et maintenant?

M. Tremblay a dit «garder le cap» sur les projets pré-pandémie, mais aussi commencer une réflexion stratégique sur les futurs besoins de la clientèle. Le but? Contribuer à la relance de Montréal après la crise.

«Les gens vont se déplacer mais peut être pas pour les mêmes raisons qu’avant ni aux mêmes endroits. On essaie de voir les tendances. Par exemple, les tours à bureaux sont désertes aujourd’hui, est ce que ca va revenir?», interroge-t-il.

Malgré tout, il ne croit pas que les gens se soient désintéressés du transport collectif, et se dit confiant de retrouver quelque 90% de l’achalandage pré-COVID à la fin 2021.

«Encore faut-il qu’ils aient un endroit où aller car beaucoup de choses sont fermées en ce moment», a-t-il ajouté.

Pour autant, le DG ne compte toujours pas déroger à son objectif principal: maintenir l’offre de service à 100%.

«Il faut maintenir l’offre. C’est la règle d’or pour que les gens restent dans le transport collectif. Le vaccin sera un point charnière dans leur tête, alors je demeure optimiste.» -Luc Tremblay, directeur de la STM

La STM frappée de plein fouet

Lors de son allocution, M. Tremblay a dressé un lourd bilan des derniers mois. Il a déploré 90% d’achalandage en moins, et jusqu’à 40% de perte d’employés au printemps sur certains services. Mais également: un manque d’agilité de la part de la STM, ainsi qu’un retard en matière de télétravail.

«Le plus difficile en matière de gouvernance a été de recevoir nos orientations en écoutant le Premier Ministre à la télévision. Ce n’est pas un reproche mais pour un DG qui se doit de protéger ses 11 000 employés, c’est difficile.» – Luc Tremblay, directeur de la STM

Rappelons, au passage, que la Société a aussi été frappée par une cyberattaque tout récemment.

Mais tourné vers l’avenir, le DG martèle que la mise en œuvre des grands projets est toujours en cours.

Parmi eux: l’électrification des transports, la refonte du réseau bus, le SRB Pie IX. Ou encore la rénovation de nombreuses stations pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite.

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