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Pas de grand réveillon de Noël pour les itinérants cette année

Montréal prépare un plan pour les personnes en itinérance
Photo: Archives Métro

Pandémie et confinement obligent, le réveillon de Noël se célèbre chacun de son côté cette année et la population itinérante n’y échappe pas non plus.

En temps normal, des activités spéciales sont offertes à Noël pour les itinérants.

En effet, les refuges ainsi que les organismes communautaires qui œuvrent auprès de cette population ont comme tradition d’organiser un réveillon et une distribution de cadeaux.

Or, cette année est bien différente puisque les règles sanitaires, comme l’interdiction des rassemblements, les obligent à revoir leur plan.

Cependant, le directeur de CARE, Michel Monette, tenait tout de même à souligner l’occasion autant que possible. «On essaie d’être le plus imaginatifs et créatifs possible avec les circonstances», émet-il.

Chacun de son côté pour le réveillon

Si les usagers du CARE n’auront pas le réveillon festif habituel avec des prestations musicales, ils pourront tout de même se mettre sous la dent un repas des fêtes.

«Tout ça va se faire un peu individuellement, chacun dans son cubicule. On ne peut rien organiser de plus que ça», explique Michel Monette.

À la halte-répit hivernale du Grand-Quai, dans le Vieux-Montréal, un dîner traditionnel sera servi les 25 décembre et 1er janvier.

«Cette année, on a fermé la salle à manger de l’Accueil Bonneau pour ouvrir la halte-répit au Grand-Quai, donc les repas seront servis là-bas. La différence des autres jours, c’est que le repas sera plus spécial», affirme la directrice générale de l’Accueil Bonneau, Fiona Crossling.

L’organisme Dans la rue qui vient en aide aux jeunes sans-abri ou en situation précaire a dû aussi annuler son réveillon. Cependant, des intervenants ont pu distribuer des cadeaux à 40 familles prises en charge.

Célébration en petits groupes

La directrice de la Maison du Père, Manon Dubois, a également revu le programme habituel. «Ça n’aura pas l’ampleur des années précédentes, mais on fait quand même un petit quelque chose», émet-elle d’emblée.

En effet, bien que des activités soient organisées, seulement une partie des usagers pourront en bénéficier.

«On s’occupe de 250 personnes à l’extérieur de la maison. Habituellement, on pouvait inviter tout le monde pour le repas de Noël, mais cette année, on ne peut pas», explique Mme Dubois.

Seules les personnes de la Résidence J.A DeSève et du refuge auront droit au souper de Noël à la Maison de Père. De plus, il seront séparés en petits groupes afin de respecter la distanciation physique de deux mètres.

Dans le même ordre d’idée, une quarantaine de personnes du refuge Cap St-Barnabé se réuniront pour un souper la veille de Noël. «Normalement, on invite vraiment tout le monde, mais cette année on ne peut qu’accueillir les 45 personnes du refuge», détaille la directrice clinique, Michelle Patenaude.

Par ailleurs, une vingtaine de résidents de la Maison du Père assisteront à une célébration de Noël dans l’église Notre-Dame-de-Lourdes avec l’archevêque de Montréal.

«Chaque année, c’est lui qui célèbre notre messe de Noël à la Maison du Père. On ne pouvait pas la faire ici parce qu’on n’a pas assez de place pour respecter la distanciation sociale, mais on va à l’église avec 25 personnes seulement», affirme Manon Dubois.

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